Le scrutin du 16 novembre dernier devrait faire date dans l'histoire politique de notre pays. D'autant que a indiqué le président de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Aba'a Owono, en le proclamant officiellement, aucun recours portant sur la contestation de la régularité ou la sincérité des opérations électorales n'a été introduit auprès de la haute juridiction.
De mémoire d'observateur de la vie politique nationale, il faudrait en effet remonter plusieurs dizaines d'années en arrière pour retrouver pareille trace dans nos annales. Tant la proclamation des résultats de tout type d'élections, ces deux dernières décennies, a toujours été source de contestation et de dénonciation en tout genre. Avec à la clé un contentieux électoral à n'en plus finir, sur fond de requêtes le plus souvent dénuées de pertinence et des lendemains électoraux parsemés d'angoisses et de violences.
Bref, cette opération référendaire prouve à suffisance que le Gabon est largement en mesure d'en finir avec des épisodes sombres de son parcours, si tant est que la volonté politique soit au rendez-vous.
Car de manière globale, reconnaissons-le, le bon déroulement du scrutin résulte largement du fait que tous les acteurs impliqués dans ce processus ont regardé dans la même direction. Avec pour dénominateur commun, les intérêts de la communauté nationale.
Que demander de plus ? Si ce n'est que cette dynamique et état d'esprit demeurent vivaces lors des scrutins à venir. Surtout qu'à cette occasion, d'aucuns pourraient faire prévaloir leurs ambitions sur le dos du plus grand nombre.