Nouvelle Constitution : Impérieuse vulgarisation !

Après plusieurs mois, le Comité constitutionnel national (CCN) vient de rendre officiellement sa copie. Et refermer le chapitre de ses travaux. Du moins si l'on s'en tient à la cérémonie du week-end écoulé (lire ci-dessus).

Au cours de son allocution circonstanciel, la ministre de la Réforme des institutions Murielle Minkoue-Mintsa a ainsi présenté sommairement le projet de Constitution, rédigé par le Comité qu'elle a chapeauté. Reste désormais à d'autres forces vives de la Nation, les parlementaires en l'occurrence et certainement d'autres éminences grises de prendre le relais. C'est du moins la mission qui sera confiée à l'Assemblée constituante à venir.

Sur le principe, pas grand-chose à dire si ce n'est interpeller les décideurs sur la nécessité d'user de tous les moyens et autres canaux de communication imaginables pour expliquer au peuple gabonais la nouvelle "Loi fondamentale", de bout en bout, article par article. Ce travail de pédagogie est capital ! En effet, il est de bon aloi que la nouvelle Constitution ne soit plus tripatouillée ou révisée au gré et souhait des dirigeants, comme cela a été le cas par le passé.

Là également, il ne faudra pas mettre la charrue avant les bœufs. La sagesse commande d'attendre l'arrêté du ministre de l'Intérieur, fixant la période de la propagande électorale. Vu qu'il est désormais chargé d'organiser les élections sur le territoire gabonais et également dans les représentations diplomatiques du pays.

C'est d'ailleurs le sens du coup de gueule poussé durant le weekend par le député Geoffroy Foumboula Libeka qui s'est insurgé contre des pratiques aux antipodes de la loi. Notamment les multiples appels précoces à voter "oui" ou "non" au référendum à venir. La Constitution n'étant pas l'exclusivité d'un groupuscule, elle mérite d'être vulgarisée pour que chacun se prononce en son âme et conscience.

Y.F.I

Libreville/Gabon