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Provinces

Nguem'Andene Nzoghe : “nous avons un combat, assurer la sécurité et la quiétude à Tchibanga”

Nguem'Andene Nzoghe  Procureur de la République près le tribunal de première instance de Tchibanga. © DR

L'Union : Procureur de la République près le tribunal de première instance de Tchibanga, vous avez lancé le 14 décembre une opération dite de “restauration des valeurs”. Quel bilan à ce jour ? Shaptt Bastard Nguem'Andene Nzoghe :

Merci ! Tout d'abord, cette opération avait un souci directeur : endiguer, autant que faire se peut, le banditisme et la délinquance juvénile à Tchibanga et ses environs. J'ai pris mes fonctions en octobre 2024. Après les échanges avec les forces vives locales : officiers de police judiciaire (OPJ), société civile, mes collaborateurs..., il est ressorti que ces deux fléaux ont pris des proportions inquiétantes à Tchibanga, davantage dans les débits de boissons où les mineurs s'adonnent à des actes répréhensibles : consommation d'alcool et de stupéfiants, violence sous toutes ses formes, etc. Au cours des descentes dans les bars et snack-bars avec les forces de sécurité, des mineurs et les propriétaires de certains maquis ont été appréhendés en respect de certaines dispositions du Code pénal. À l’issue de l'audience du 16 décembre 2024, des prévenus ont été condamnés à un mois d'emprisonnement, il s'agit des responsables des dancings bars le “Prestige” et "Boston", pour les délits de réception de mineurs et des services d'alcool aux moins de 18 ans.

- Vous parliez aussi de consommation de stupéfiants ?

- Oui, en plus de ceux interpellés pour nuisance sonore, on a appréhendé des gens faisant dans le trafic et la consommation de stupéfiants. Nous travaillons d'arrache-pied pour interpeller les dealers, les “grossistes”. Ce n’est pas chose facile. Les trafiquants revenant de Mabanda ou de Moulengui-Binza empruntent de préférence la voie fluviale pour passer inaperçu. Qu'à cela ne tienne, nous enregistrons des résultats positifs. On a pu mettre la main sur 4 “gros poissons” ou grossistes qui croupissent désormais en prison. C'est une lutte noble qui nécessite le renforcement des services de l'Oclad en hommes et en matériel roulant. Cette unité de la police antidrogue ne compte à ce jour que 3 agents et un véhicule pour toute la province de la Nyanga pourtant en proie à un trafic intense de stupéfiants. Surtout de cannabis.

- Monsieur le procureur, d'aucuns vous trouvent trop dur et sans pitié...

- Je ne suis pas trop dur. La loi est dure, mais c'est la loi. Elle doit être appliquée pour dissuader les hors-la-loi. Je ferai tout pour que force reste à la loi, mais je m'interdis de faire dans l'abus d'autorité ou l'excès de zèle. Nous avons un combat : mettre tout en œuvre pour assurer la sécurité et la quiétude des populations de Tchibanga et de la Nyanga.

 

 

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