Trafic de drogue : les éléments des Services spéciaux sur tous les fronts

Le Gabon est-il désormais un terrain idéal pour la commercialisation de toutes sortes de drogues ? La question inquiète autant qu'elle interpelle quant à la nécessité d'intensifier la lutte contre cette activité aux multiples conséquences.

Aussi, la semaine écoulée, le service antidrogue de la Direction générale des services spéciaux (DGSS) a saisi une importante quantité de drogues variées, enfouies dans 5 000 pots de bouillies pour nourrissons. Un stock dont la valeur est estimée à 1 milliard 200 mille FCFA. Selon des Officiers de police judiciaire (OPJ) proches de l'unité spécialisée, les produits en question étaient destinés à un certain Emmanuel, qui n'est autre qu'un dealer très actif figurant déjà dans le fichier de la DGSS.

D'après les mêmes sources, ledit destinataire, qui serait en fuite depuis environ quatre mois, comptait sur le fait que sa marchandise soit écoulée à la faveur de la célébration de la Saint-Sylvestre. Mais c'était sans compter avec la détermination des éléments des services spéciaux, qui étaient en possession de renseignements fiables ayant permis l'arrestation d'Ernest, un ressortissant camerounais qui détenait les produits prohibés dans un magasin au quartier Dragages, dans le 6e arrondissement de la commune de Libreville.

Ce dernier, propriétaire de plusieurs véhicules issus du blanchiment, aurait été interpellé dans une des voitures avec de la cocaïne à l'intérieur, selon nos informateurs. L'intéressé se présente comme le gros fournisseur du circuit de distribution de stupéfiants dans la capitale gabonaise. À noter que les éléments de la DGSS sont actuellement sur tous les fronts dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogues.

Ainsi, quelques jours avant cette dernière saisie, l'unité a procédé à l'incinération de plusieurs drogues dures en provenance du Nigeria et saisies à Nkembo, pour une valeur estimée à plus de 1,2 milliard de FCFA. Dans le cadre de cette opération, appréhendés par la DGSS et cinq dealers (quatre Nigérians remis entre les mains de nos et un Gabonais) ont été juridictions.