Le gouvernement est sur le point de franchir une étape décisive dans la modernisation du secteur de l’eau et de l’énergie. Du moins, c'est ce qui ressort du Conseil des ministres du jeudi 23 octobre qui stipule que le processus de séparation de la Société d'énergie et d'eau du Gabon (SEEG) en deux entités distinctes – l’une dédiée à l’eau, l’autre à l’énergie – est désormais en phase avancée. Les études en cours portent sur la certification des comptes, l’évaluation patrimoniale, la répartition de l’actionnariat et la création juridique des nouvelles sociétés.
Cette réforme s’inscrit dans une vision économique claire : améliorer la gouvernance, renforcer la performance et garantir un service plus équitable pour les citoyens. La scission permettra une gestion plus ciblée, une meilleure transparence financière et une attractivité accrue pour les investisseurs. Mais, ce n'est pas tout.
En effet, plusieurs pays africains, tels que le Maroc, le Ghana ou encore le Kenya, ont déjà tiré profit de ce modèle en séparant la distribution de l’eau et celle de l’électricité, gagnant ainsi en efficacité opérationnelle et en qualité de service. Ce sont là des exemples palpables qui peuvent faire école et sur lesquels pourra s'appuyer le Gabon pour réussir son pari.
En parallèle, l’État prévoit la fusion de la Société de Patrimoine et de Gabon Power Company (GPC), ainsi que l’intégration du CNEE et de la Seteg aux nouvelles structures. L’Autorité de régulation du secteur de l’eau et de l’énergie (ARSEE) sera, quant à elle, renforcée et dotée d’une autonomie financière pour plus d'optimisation.
Pour le gouvernement, cette réforme traduit une volonté ferme : doter le Gabon d’un secteur moderne, performant et durable, garantissant à chaque citoyen un accès équitable à l’eau et à l’énergie, leviers essentiels du développement économique et social.
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