Transport : un comité réfléchit sur la fusion Sogatra-Trans'Urb

Il y a quelques mois, le gouvernement annonçait qu'il lançait une restructuration de son transport public urbain. Confirmée par le ministre des Transports en août et validée par le Conseil des ministres en septembre dernier, la fusion de la Société gabonaise de transport (Sogatra) et de Trans'Urb est désormais pilotée par un comité de réflexion. L’enjeu principal est de mettre fin à l’inefficacité chronique du secteur. Pour rappel, la Sogatra était plombée par une dette de plusieurs milliards de F CFA et des véhicules à l’arrêt.

Des points sur lesquels le comité va se pencher pour élaborer un plan radical. De manière générale, cette fusion aura pour conséquence l'instauration d'un nouveau modèle économique. Modèle qui actera la fin de la gratuité (en vigueur depuis la crise sanitaire née du Covid-19), l’introduction de tickets et de cartes d'abonnement, la livraison de nouveaux bus, etc. À cela, un système de paiement électronique sécurisé pour garantir la transparence des recettes et la viabilité du futur service devrait être ajouté.

L'aspect le plus délicat reste cependant la dimension humaine. Près de 300 agents sont sans affectation au sein des structures existantes. Le comité sera donc confronté à la nécessité de rationaliser les effectifs et restaurer l'efficacité opérationnelle, tout en gérant l'impact social de cette compression.

L’objectif affiché est de s'assurer que la nouvelle entité devienne un véritable service public, fiable et durable, aligné sur les besoins réels des populations urbaines, loin des excès passés. Cette fusion doit être considérée comme un test de la capacité de l'État à réformer ses entreprises stratégiques.