Le français Eramet a indiqué, mercredi, avoir subi au premier semestre une perte nette de 152 millions d'euros (près de 99 milliards FCFA). Ces résultats en forte baisse ont été enregistré, dans un contexte de limitation de ses permis d'exploitation, notamment en Indonésie, et de difficultés logistiques au Gabon. Le chiffre d'affaires a également reculé de 7% et s'établit à 1,53 milliard d'euros (environ 995 milliards FCFA).
Le groupe évoque un "premier semestre 2025 sous forte pression". "Les résultats du premier semestre ne sont clairement pas à la hauteur de notre ambition. Aujourd'hui plus que jamais, les équipes sont pleinement mobilisées pour capitaliser sur la dynamique positive amorcée à la fin du deuxième trimestre", a commenté le directeur général, Paulo Castellari. Cette annonce a immédiatement eu des répercussions sur son action en bourse.
"Eramet chute de 9% à 48 euros ce jeudi, alors que le groupe a publié un EBITDA semestriel ajusté (hors SLN) de 191 M€, en baisse de 45% par rapport au S1 2024", a expliqué hier boursier.com. Ce n'est pas la première fois que les difficultés logistiques au Gabon sont évoquées par le groupe. Il l'avait déjà fait en avril dernier.
Conjuguées à un mouvement social en mars, elles avaient entraîné une baisse des volumes de minerai de manganèse vendus de 15 % au premier trimestre 2025. Des problèmes qui ont été réglés. Si Eramet ne dit pas si la volonté des autorités gabonaises de transformer localement la production de manganèse dès 2029 a eu un impact sur ces résultats, elle ravit cependant d'autres partenaires.
Ainsi, en marge de l’exposition universelle "Osaka 2025", le vice-président du gouvernement, Alexandre Barro Chambrier et le ministre gabonais de l’Industrie, Me Lubin Ntoutoume, ont discuté avec Asia Minerals Limited (AML), le géant japonais du manganèse. AML souhaite installer une unité locale de transformation. Les discussions se poursuivront, à Libreville, dans les prochains jours. Ce serait un tout nouvel acteur après Comilog, NGM ou CICMHZ.
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