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Société & Culture

Fabrice Ntchango : "Nous attendons de ces jeunes formés qu'ils s'engagent à devenir des climato- défenseurs"

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Du 7 au 9 juin dernier, le One Forest Youth Initiative (OFYI) en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a organisé un séminaire de formation intitulé ''Gestion durable et valorisation des déchets plastiques au Gabon''. Il s'est agi de façon théorique et pratique d'accroître la participation des jeunes à la préservation de l'environnement en les initiant à des actions d'investissements humains. Dans cet entretien à l'Union, Fabrice Ntchango, le secrétaire permanent de l'OFYI, revient sur l'intérêt de cette activité.

L'Union : Vous avez formé 50 jeunes Gabonais à la gestion durable et à la valorisation des déchets plastiques… Quel était l'intérêt d'une telle formation et pourquoi ce critère de jeunesse sachant que la pollution en général concerne tous les acteurs de la société ?

Fabrice Ntchango : L’intérêt de ce séminaire de formation était de permettre à ces jeunes gabonais de mieux appréhender les enjeux autour de la gestion durable des déchets plastiques. Il est bien vrai que la pollution concerne toutes les tranches de la population, et est l’une des causes de la perte de la biodiversité et de la lutte contre les changements climatiques. Seulement, il y a un fait indéniable que tous les spécialistes vous diront : les effets des changements climatiques affectent plus les enfants et les jeunes. Et avec l’Unicef, nous avons fait le choix d’impliquer activement les jeunes gabonais en général, et les U-reportes en particulier, dans l’alliance mondiale contre la pollution plastique.

Sur quoi aura concrètement porté cette formation. Était-elle théorique, pratique ?

L’innovation avec ce séminaire est qu’il offrait une formation de type dual. Avec une composante théorique et une autre pratique autour de la gestion durable et la valorisation des déchets plastiques. Aussi, avons-nous sensibilisé les jeunes autour des menaces et des opportunités des déchets plastiques d’une part. Et d’autre part, nous avons mené des activités pratiques de valorisation et de transformation des déchets plastiques pre-collectés par les jeunes eux-mêmes.

Maintenant que la jeunesse est formée, qu'est-il attendu d’elle ?

Nous attendons que ces jeunes formés s’engagent à devenir des climato-défenseurs. Concrètement, il est question qu’ils s’engagent à sensibiliser et à mobiliser d’autres jeunes afin de préserver l’avenir des enfants et des générations futures. Aussi, pensons-nous que ces jeunes ont pu percevoir toutes les opportunités qu’offre le système de l’économie verte, notamment en termes d’employabilité. Je peux vous assurer que nous avons pu constater leur engouement pour ces formations que nous leur proposons et qui vont de pair avec une connaissance accrue des enjeux écologiques actuels mais aussi avec des perspectives d’emplois durables puisque la filière est gage de métiers d’avenir.

Sachant que la pollution dont on parle est déjà très ancrée, qu'elle a déjà tout envahi, forêts, océans.Quelle solution concrète aujourd'hui pour la résorber et en atténuer les effets néfastes sur la biodiversité ?

La pollution n’a pas tout envahi, elle a gagné du terrain. Et, aucun combat n’est perdu avec des jeunes écoresponsables engagés. Cette jeunesse a pris l’engagement de maintenir notre stabilité écologique. Elle a juste besoin de moyens et de capacités pour s’activer vers des actions de dépollution des zones contaminées ou de réhabilitation des sites dégradés. Il est toujours possible de rétablir la qualité écologique et sanitaire d’un site pollué et relancer son écosystème.

Que prévoit désormais l'agenda immédiat du One Forest Youth Initiative ?

Nous allons poursuivre notre dynamique actuelle et mettre l’accent sur les impacts réels sur les communautés plutôt que sur des activités festives. Comme vous le savez, le One Forest Youth Initiative est une ONG internationale. Notre dynamique actuelle consiste surtout à finaliser l’opérationnalisation de notre secrétariat permanent basé ici à Libreville.

 

Entretien réalisé par Line R. ALOMO

Libreville/Gabon

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