Où va l'Union sportive de Bitam (USB), l'un des clubs les plus anciens (1947) du pays ? C'est la question que se posent actuellement nombre de ses supporters. En effet, quatre journées seulement après le démarrage du National Foot, le 23 novembre dernier, les joueurs ont entamé un mouvement de grève pour réclamer le paiement de leurs salaires du mois de novembre et autres primes liées aux résultats (primes de matchs).
Face à la situation, le Comité exécutif du club du septentrion, présidé par Bienvenu Obiang Essono, avait sollicité l'apport des fils et filles de la localité pour trouver dans l'urgence 13 millions de francs pour payer les salaires de ce mois de novembre et boucler les frais liés à la logistique des deux matchs suivants. Malheureusement, renseigne une source digne de foi, " de nombreux Bitamois, qui ne se sentent plus concernés par cette affaire, n'ont pas répondu favorablement à l'appel du président BV".
En danger, "les dirigeants ont gratté çà et là pour avoir un peu d’argent pour permettre à l'équipe de se déplacer ", assure une autre source proche du club bitamois. Conséquence de toute cette mauvaise gestion et planification, les joueurs de Bitam sont toujours sans salaire depuis le début du championnat. Pis, lors du dernier déplacement du club à Mouila, pour affronter AS Dikaki, samedi dernier, " c’est le président de Mouila Académie football, Duval Nzembi, qui est allé négocier avec le gérant de l'hôtel le prix des chambres. Mais là encore, ils ont laissé une petite ardoise dans cet hôtel et même au niveau du restaurant de Nzembi où ils doivent de l'eau", renseigne une source autorisée.
Résultat de cette aventure : l'USB a été battue 1-0 par AS Dikaki. Face à tant de légèreté et d’amateurisme, une frange des supporters de l'USB demande le départ de l’actuel président Bienvenu Obiang Essono." En réponse à nos préoccupations, le président BV a clairement indiqué lors de nos échanges que l'USB est une structure familiale. Et que, par conséquent, celui ou ceux qui veulent reprendre le club doivent payer 30 ans d'investissement. Vous comprenez d'où viennent alors les problèmes du club", lâche, dépité, un cadre du club. Les jours à venir s'annoncent difficiles pour le président Obiang Essono et son club.