À quelques jours du second tour des législatives, Geoffroy Foumboula Libeka Makosso, candidat indépendant en ballottage pour le 2e siège du 3e arrondissement de Libreville, a tenu une conférence de presse au siège du Copil citoyen pour dénoncer ce qu’il qualifie de dérive démocratique et d’une cartographie politique risquée à l’approche du scrutin du 11 octobre.

Pas épargnée par les critiques au soir du 27 septembre dernier, la Commission nationale d'organisation et de coordination des élections et du référendum met tout en oeuvre afin que le scrutin de ce samedi se déroule dans des conditions acceptables par tous.

À la suite des annulations de scrutins dans plusieurs circonscriptions du Gabon et à l’étranger, la CNOCER a fixé une nouvelle date: les électeurs des premiers sièges de Ntoum (Estuaire) et Lékoni Lékori (Haut-Ogooué), ainsi que de Moabi (Nyanga) et le centre de vote de Rennes (France) seront convoqués le 18 octobre pour élire députés, ainsi que les conseillers départementaux et municipaux pour l’année 2025.

Coup de théâtre à Mandji, dans le département de Ndolou, où Jean-François Ndongou, figure historique du PDG et habitué des victoires écrasantes, a été mis en ballottage lors du premier tour des législatives. Avec 49,30 % des voix, le président de l'Assemblée nationale de la Transition est talonné par Maryse Mariam Matsanga Mayila (UDB), qui crée la surprise avec 46,98 %. Un second tour à haut risque s'annonce donc entre le "dinosaure" politique et la nouvelle figure qui bouscule l'échiquier local.

Le secrétaire général de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), Mays Mouissi, s’est exprimé hier au siège du parti à Okala après un premier tour où l’UDB affiche une avance confortable dans plusieurs circonscriptions, tout en appelant à une mobilisation renforcée pour obtenir une majorité à l’Assemblée nationale lors du scrutin du 11 octobre.

Le parti Ensemble pour le Gabon (EPG) annonce le retrait de toutes ses candidatures aux législatives du 2e tour et aux élections locales, après une réunion tenue à Libreville. Cette décision, justifiée par des irrégularités massives et l’appel à l’annulation du scrutin du 27 septembre, marque une rupture majeure et redessine le paysage électoral local, alors que Rennes, autre centre contesté, se prépare à une éventuelle reprise.

Ntoum a été ébranlé par des incidents lors des élections, entraînant l’annulation du scrutin dans la circonscription et une onde de choc national. Des vidéos et des témoignages évoquent un climat tendu, des accusations de fraude et une implication confuse des organisations et acteurs locaux, avec des appels à la lumière sur ce qui s’est réellement passé.

Élu par dépités des urnes au premier tour, Yves-Fernand Manfoumbi tire une leçon de sa défaite face à Mays Mouissi (UDB) dans la circonscription de Dola. Dans un message calme et assumé sur Facebook, le vice-président du PDG appelle à la maturité et à l’unité, affirmant que perdre une élection n’effrite pas les idéaux et qu’il reste engagé pour le développement du département.

Qualifié pour le second tour avec 19 % des suffrages exprimés, l’indépendant sous le flambeau de Espoir, Jean-Lucien Doumbeneny se présente comme l’un des favoris du 4ᵉ arrondissement de Franceville.

Alain-Claude Bilie-By-Nze, président d’Ensemble pour le Gabon (EPG), a dénoncé lors d’une conférence de presse à Tahiti, les irrégularités du double scrutin du 27 septembre et mis en garde contre la perte de crédibilité du processus engagé avec la Transition, appelant à une refonte urgente du processus électoral.

Après les deux scrutins organisés samedi dernier, le vice-président de la République, Séraphin Moundounga, s’exprime depuis Tchibanga pour faire le point sur le déroulement des élections. Il assure que le vote s’est déroulé dans le calme et la transparence, tout en évoquant des cas isolés et le rôle des juridictions compétentes.

Le scrutin du 27 septembre dernier a été marqué par des contestations autour des résultats du premier tour, particulièrement pour les sièges d’Akanda et de Libreville. Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi et Jeanine Ngouepaza Taty-Koumba de l’UN dénoncent des écarts entre les chiffres publiés par la CNOCER et les procès-verbaux entre leurs mains, appelant à la publication des résultats réels et à des enquêtes.