La décision, "irrévocable" selon ses propres termes, fait suite à un désaccord profond avec Nicolas Nguema, vice-président du parti. Les tensions, palpables depuis plusieurs semaines, auraient atteint leur paroxysme lors d'une rencontre avec le président de la transition. "Certains voient l’engagement politique comme un tremplin pour leur propre ascension", déplore Anges Kevin Nzigou dans sa lettre de démission, regrettant une "dénaturation totale" de l'esprit du parti.
L'objet du litige ? Le financement de la légalisation du PLC. Nicolas Nguema, qui s'est toujours enorgueilli d'avoir déboursé 15 millions de FCFA de sa poche, est accusé d'instrumentaliser cet acte. "Il est évident que cette somme […] a été déboursée […] pour des ambitions strictement personnelles", accuse le démissionnaire, pointant du doigt une volonté de "se mettre en avant" auprès du président de la transition.
Un nouveau mouvement en gestation
Face à ce qu'il perçoit comme une dérive individualiste, Anges Kevin Nzigou annonce la création imminente d'un "nouveau mouvement politique", fondé sur "l’intégrité, la loyauté et le respect des principes". Une invitation claire aux cadres du PLC, à l'image d'Elza-Ritchuelle Boukandou, députée réputée pour son intégrité, à le rejoindre.
L'onde de choc de cette démission fragilise le PLC à quelques jours de son congrès. Reste à savoir si le nouveau mouvement porté par Anges Kevin Nzigou, par ailleurs à la tête du Mouvement des bâtisseurs (MDB), plateforme de soutien au président de la transition, réussira à s'imposer sur l'échiquier politique.
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