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Faits divers & Justice

Bitam : le coupeur de tête voulait commercialiser des organes humains

Bitam : le coupeur de tête voulait commercialiser des organes humains

Il s'agissait plutôt d'un Soudanais et non d'un Tchadien. En effet, Hassan Mahamat, le jeune homme de 24 ans qui a dé- capité le Tchadien Brahim Malik, 29 ans, a été placé, le 2 octobre 2024, sous mandat de dépôt à la prison centrale d'Oyem pour assassinat. Les informations recueillies lors de l'interrogatoire du présumé meurtrier font froid dans le dos. Et pour cause. Il ressort que ce dernier aurait coupé la tête de la victime à l'aide d'une machette, en vue de la revendre à des tiers.

Mais qu'est-ce qui a bien pu motiver le bourreau à passer à l'acte ? Selon une source proche du dossier, de ce que l'on sait sur Hassan Mahamat, c'est qu'il serait arrivé à Bitam en 2021, en qualité de footballeur. Le Soudanais va même débuter dans un club de 3e division de la place, au sein duquel sa carrière a fait long feu. Ainsi, après avoir quitté l’équipe, il s’est mis à exercer plusieurs petits boulots dans la ville des "Trois-Frontières", notamment sur le site d’Olam Batouri.

De retour dans le chef-lieu du département du Ntem courant 2021, l'ancien footballeur fait la connaissance de Brahim Malik avec lequel il se lie d’amitié. Las de vivre une vie de misère, Hassan Mahamat aurait alors entrepris de se lancer dans le trafic de vente d'organes humains. Objectifs : se faire rapidement de l'argent, en sus d'être riche et respecté. C’est ainsi que dans la journée du 27 septembre 2024, alors que les deux amis étaient ensemble, sous une forte pluie, le Soudanais invite son compagnon chez lui, au Quartier-Est, où il occupe une chambre dans une maison abritant d’autres locataires.

Y étant, les deux amis échangent en arabe relativement à leur vécu. Puis, sans se douter de rien, Brahim Malik finit par s’assoupir sur le lit. C'est en ce moment que, profitant du fracas de la pluie sur la toiture, Hassan Mahamat aurait mis son plan macabre à exécution. Après avoir auparavant approché une colocataire à qui il a demandé à un couteau pour effectuer une réparation dans sa chambre. À la place, la dame lui prête une machette. Muni de l'arme blanche, le Soudanais retourne dans sa chambre.

Parvenu à la hauteur de l'ami couché en position dorsale, Hassan Maha- mat lui aurait alors assené deux coups secs à la hauteur du cou, sectionnant la carotide de sa victime. Le criminel a ensuite traîné le corps dans une autre pièce vide pour terminer sa sale besogne : décapiter Brahim Malik.

Pour masquer son crime, il a ensuite nettoyé le matelas ensanglanté à l'eau de pluie. Avant d’essuyer le sang répandu dans la seconde pièce. Les nombreux va-et-vient du meurtrier et les taches de sang sur ses vêtements ont fini par attirer l'attention de la colocataire, qui lui a prêté la machette. Laquelle, par mesure de sécurité, s’est enfermée à double tour dans sa chambre, non sans mettre son concubin au fait de la situation. Une fois sur place, ce dernier a décidé de se rapprocher de l'homme aux agissements suspects, qui s’est enfermé dans la pièce.

En ouvrant la porte de force, il tombe sur la découverte macabre. Le criminel qui tente par la suite de prendre la fuite, est aussitôt maîtrisé par le compagnon courageux de la dame, aidé en cela par d'autres colocataires. Saisis, les éléments de la Police judiciaire (PJ) de Bitam sont allés promptement sur la scène de crime, où ils ont procédé à l’interpellation du mis en cause. Conduit au poste, l’intéressé aurait réitéré aux Officiers de police judiciaire (OPJ) ses intentions de devenir riche par le biais de la vente d'organes humains. Une enquête a été ouverte avec pour but de mettre la main sur de présumés commanditaires.

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