Les choses sont allées vite. C'est la preuve que le président Oligui Nguema, conscient des nombreux défis qui l'attendent au cours de ce septennat débuté samedi dernier, n'a pas du temps à perdre. C'est ainsi que depuis hier, le Gabon est doté d'un nouveau pouvoir exécutif. Lequel sera incarné par le chef de l'Etat seul, aux côtés duquel on trouvera, comme collaborateurs, le Vice-président de la République (VPR) et le Vice-président du gouvernement (VPG).
Deux fonctions pour lesquelles Brice Clotaire Oligui Nguema a choisi respectivement Séraphin Moundounga, un juriste, et Alexandre Barro Chambrier, un économiste. Deux hommes d'expérience qui ont siégé chacun au gouvernement avec à l'actif le poste de vice-Premier ministre. Tout comme ils connaissent les arcanes du Parlement pour avoir siégé plusieurs mandats durant à l'Assemblée nationale.
Les deux sont sexagénaires (Moundounga est né en 1964 et Chambrier en 1958). Anciens hauts cadres du Parti démocratique gabonais (PDG), ils étaient devenus des membres influents de l'opposition sous le régime d'Ali Bongo Ondimba, Barro Chambrier étant même devenu président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM). Autre fait à noter, Moundounga et Chambrier ont siégé au sein des institutions de la Transition. L'un au Conseil économique, social et environnemental (CESE), l'autre à la Vice-Pimature, en charge de la Planification et de la Prospective.
La promotion de ces deux personnalités respectivement originaires de Moabi (Nyanga) et du quatrième arrondissement de Libreville (Estuaire) peut être considéré comme le expression de la volonté du président Oligui Nguema, un cinquantenaire, de travailler avec toutes les générations. Et cela s'est confirmé lors de la composition du tout premier gouvernement de la Ve République.
En effet, celui-ci comporte des femmes et des hommes issus de plusieurs générations. On y trouve des trentenaires, des quarantenaires, des cinquantenaires et même des sexagéraires. Tous venus d'horizons divers (partis politiques, société civile, monde des affaires, etc.). Preuve là-aussi que le chef de l'Etat demeure attaché au principe d'inclusivité qui l'a caractérisé tout au long de la Transition...
Il revient désormais à chaque promu de convaincre le chef de l'Etat et le peuple gabonais que le choix porté sur lui n'était pas une erreur de casting.
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Au pas de course !
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Hôte également du président de la République, Massad Boulos, conseiller spécial du président américain Donald Trump pour l’Afrique, en visite de travail à Libreville.
