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Économie

Transgabonaise : un projet mal monté ?

Début des travaux de bitumage de la Transgabonaise © DR

À voir le visage du ministre des Travaux publics et celui de ses collaborateurs, il y avait comme une déception par rapport au glissement continu du délai d'achèvement du projet de remise en état de la route nationale, sur la partie concédée à la Société autoroutière du Gabon (SAG), entreprise dite de droit privé mais dont la création avait été officialisée lors d'un Conseil des ministres. La raison de cette attitude résiderait dans le fait qu'ils auraient réalisé que le montage du projet n'aurait pas été bien ficelé. Surtout sur le plan financier.

En bénéficiant de ce marché chiffré à près de 600 milliards de FCFA, le partenaire de l'État avait convaincu les gouvernants de l'époque que les fonds pour son aboutissement étaient disponibles et sécurisés. Avec un apport d'Afcons.
La déception est telle que la maison-mère de l'entreprise indienne précitée n'a pas respecté ses engagements financiers pour soutenir les équipes présentes au Gabon. Et la SAG, entité détenue à l'époque par GSEZ SA et Meridiam, ne saurait s'extraire de ce capharnaüm, dans la mesure où c'est elle qui est liée à l'État gabonais par contrat de PPP.

Dès lors, il serait aussi judicieux de faire un point exhaustif sur le mécanisme de financement qui avait été retenu. Pour l'instant, l'on sait que le projet devait être financé via des prêts bancaires.

C'est dans ce cadre que, le lundi 16 novembre 2021, la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) et la SAG avaient signé, à Libreville, un accord de financement pour le réaménagement de la route la Transgabonaise. Lequel s'élevait à 65 milliards de FCFA.

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