Présidentielle / Nyanga / Mayumba : Chaning Zenaba Gninga en mode séduction sur ses terres

Seule femme en lice pour la conquête du fauteuil présidentiel au scrutin du 12 avril, Chaning Zenaba Gninga a ouvert sa campagne nationale dimanche dernier par Mayumba, chef-lieu du département de la Basse-Banio, sa terre natale.

Une mobilisation des grands jours. Une exaltation de bon aloi. Face à cette effervescence, celle qui s'affiche comme la "candidate du peuple", n'a pas fait dans la dentelle.

En effet, saisissant cette opportunité, elle a demandé à Dieu de pardonner à ses pourfendeurs ou contempteurs, qui estiment qu'elle a de l'argent à perdre pour rien dans cette élection où le président de la Transition partirait grandement avec les faveurs des pronostics. Qu'à cela ne tienne, la "fille de Mayes-sur-Mer" n'en démord pas et est confiante. Pour preuve, elle dit avoir un bon programme de société qui ferait pâlir ses concurrents. Aussi, au sortir de sa "victoire", entend-elle changer les conditions de vie des Gabonais.

Dans cette veine, histoire de séduire les futurs votants de Mayumba et du Gabon, elle propose, entre autres, de conforter la paix et la cohésion sociale.

Chaning Zenaba Gninga, du haut de ses 36 ans, se propose également, si elle était portée à la tête de la magistrature suprême, d'améliorer le mode de gouvernance du pays et des deniers publics, de trouver un emploi à chacun, de poursuivre les recrutements dans la Fonction publique, d'accorder des crédits d'ouverture aux formations professionnalisantes en zones urbaines et rurales. Et plus encore, de revisiter le système éducatif national, en faisant en sorte qu'il soit plus "inclusif ". Non sans citer l'augmentation du salaire minimum qui passerait de 150 000 à 200 000 FCFA.

Visiblement flattés par son courage, les "Mayesiens" ou habitants de Mayumba ont promis de lui accorder leurs suffrages. Gageons ! car en politique et davantage en période électorale, les promesses n'engagent souvent que ceux qui les tiennent.