Ce lundi matin, l'effervescence était palpable au bureau des douanes du Port-Môle de Libreville. Les agents, mobilisés pour une opération de contrôle, ont mis la main sur des tonnes de marchandises importées frauduleusement, dont une partie était constituée de produits illégaux, interdits à la consommation et à la vente. À bord d'un navire en provenance de Lomé, capitale du Togo, les douaniers ont découvert des produits soigneusement dissimulés dans des cartons et des sacs, comprenant des vêtements, des chaussures, mais surtout de la drogue.
La saisie, qui a attiré l'attention du ministre de l'Économie, Mays Mouissi, et du directeur général des Douanes, Hugues Modeste Odjangou, a révélé plus d'une tonne et demie de drogue, cachée parmi des ballots de friperie destinés à des consommateurs gabonais. Ce coup de filet illustre non seulement la détermination des douaniers à lutter contre le trafic de stupéfiants, mais aussi l'urgence d'un renforcement des moyens alloués à ces services.
Hugues Modeste Odjangou a précisé que l'importation de ces produits constitue une grave infraction au Code des douanes de la Cemac, et a détaillé le processus judiciaire qui s'enclenche suite à une saisie : « Les marchandises saisies doivent être détruites, et des amendes seront appliquées, pouvant atteindre deux fois la valeur de la marchandise. » Pour l'instant, aucun suspect n'a été identifié, le navire étant immobilisé au quai tandis que les enquêteurs poursuivent leurs investigations.
Le ministre Mays Mouissi, en visite sur le bateau, a salué les efforts des douaniers, tout en soulignant la nécessité d'accroître les ressources disponibles pour cette lutte. « Avec plus de moyens, ils pourraient faire encore mieux », a-t-il affirmé, rappelant que d'autres saisies de cocaïne et de cannabis avaient également été effectuées par d'autres services de l'État, estimées à plusieurs milliards de francs CFA.
Les lois gabonaises sont strictes en matière de drogues : l'usage et la détention sont punis par des peines de prison lourdes, allant de 1 à 6 ans pour la simple détention, et jusqu'à la réclusion criminelle à perpétuité pour le trafic international. Face à la montée de ces activités illicites, la vigilance des douanes et des autres forces de sécurité reste cruciale pour préserver la santé publique et la sécurité des Gabonais.
Le stock saisi sera détruit dans les 24 heures, afin d'éviter tout risque de revente ou de détournement. Cette opération réussie témoigne de l'engagement des autorités gabonaises dans la lutte contre le trafic de drogues, mais aussi de la nécessité d'un renforcement constant des capacités d'intervention des services de douane.