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Faits divers & Justice

Un guérisseur sous les verrous : le Gabonais Jean-Victorien Missoutou accusé de sorcellerie

 Le Gabonais Jean-Victorien Missoutou est poursuivi par la justice pour "pratique de sorcellerie". © DR

Dans une affaire qui secoue la région, Jean-Victorien Missoutou, un Gabonais d'une cinquantaine d'années, est poursuivi pour "pratique de sorcellerie" sur dame Julie, une compatriote de 22 ans. Selon des sources judiciaires, il se serait fait passer pour un "nganga" (guérisseur), prétendant qu'elle était victime de maléfices familiaux.

L'incident remonte à environ trois mois, lorsque Julie, en visite chez sa belle-famille à Lébamba, rencontre Missoutou. Ce dernier lui annonce qu'elle est "poursuivie mystiquement" par ses parents, insinuant que son père souhaite lui faire du mal sous le couvert de sa mère. Convaincue par ces allégations, Julie se laisse entraîner dans un processus de "guérison" qui s'avère désastreux.

Pour obéir aux instructions du prétendu guérisseur, elle se procure divers objets : un tissu rouge, un tissu blanc, un seau en plastique, un couteau, un sachet de sel et une crème. Elle commence alors à subir des "bains purificateurs", utilisant des rameaux de palmiers et des rituels où elle doit prononcer des mots de délivrance tout en portant les tissus comme talisman pour capter des messages divins pendant son sommeil.

À la fin de ces séances, Missoutou récupère les objets pour les enterrer, prétendant que cela garantirait la protection de Julie et de son jeune fils de quatre ans, qu'il affirmait également être en danger. Plus troublant encore, il aurait invité la jeune femme à écrire les noms de ses parents dans un cercle, avant de les piétiner, un acte symbolique censé rompre les liens familiaux néfastes.

Cependant, après son retour à Mouila, Julie commence à ressentir de graves troubles de santé, allant jusqu'à perdre ses facultés mentales. Les inquiétudes de ses parents les poussent à déposer plainte, entraînant l'arrestation de Missoutou par la brigade de gendarmerie de Lébamba. Présenté devant le procureur de la République, il est écroué à la maison d'arrêt de Mouila, accusé d’envoûtement, de pratiques de sorcellerie et d’escroquerie. Cette affaire met en lumière les dangers des croyances mystiques et les abus qui en découlent, rappelant que la crédulité peut avoir des conséquences tragiques.

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