Huit. C'est officiellement le nombre de candidats - à l'élection présidentielle du 12 avril prochain.
À la suite des recours introduits par treize prétendants au fauteuil présidentiel dont les dossiers de candidature ont été initialement rejetés par la Commission nationale d'organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER) le 9 mars dernier, la Cour constitutionnelle, par décision rendue publique hier, a validé les candidatures d'Alain-Simplice Boungoueres, Axel Stophen Ibinga Ibinga, Thierry-Yvon Michel N'goma et de Gninga Chaming Zenaba. Lesquelles s'ajoutent à celles d'Alain-Claude Bilie-By-Nze, Joseph Lapensée Essingone, Dr Stéphane Germain Iloko Boussengui et Brice Clotaire Oligui Nguema.
Dans le même temps, la haute juridiction a déclaré irrecevables les prétentions de José Aissato Megner Mba Tamano, Marlène Fabienne Essola Efountame tout en rejetant celles de Marion Nadia N'negue Mintsa, Michel Ogoundou Loundah, Boris Ibela, Guy-Steeve Toure Retondah et Jean-Rémy Yama.
Pour ce dernier et les six autres, c'en est donc fini de leurs ambitions présidentielles. D'autant que les décisions de la haute juridiction ne peuvent faire l'objet d'aucun appel. Une véritable douche froide pour l'ancienne figure de proue de la centrale syndicale Dynamique unitaire qui se voulait être le "candidat antisystème engagé contre le retour sur le devant de la scène des personnalités issues du Parti démocratique gabonais (PDG)". Il a dénoncé "un jour sombre pour la Transition et la démocratie".
Quoi qu'il en soit, la configuration de ce scrutin paraît pour le moins inédite. Pour la première fois dans l'histoire de notre pays, huit candidats indépendants vont aller à la conquête du pouvoir suprême. Avec ceci que pour la majorité d'entre eux, ce sera la première confrontation avec le suffrage universel. Et seule femme sur la ligne de départ, Gninga Chaming Zenaba, âgée de 36 ans, est également la benjamine des candidats.
L'on a hâte de découvrir les moyens avec lesquels tout ce beau monde entend entre autres lutter contre le chômage, la vie chère, la précarité, améliorer les conditions d'accès des populations à l'eau et à l'électricité, renforcer le système sanitaire, remettre sur les rails le système éducatif et l'enseignement supérieur.
Pour rendre leur décision, les juges constitutionnels ont auditionné les différents requérants et le président de la CNOCER, Hermann Immongault. Une procédure contradictoire qui leur a permis de cerner le bien-fondé des arguments des uns et des autres.
En tout cas, ces huit candidats sont attendus aujourd'hui au ministère de l'Intérieur et de la Sécurité aux fins de procéder à la validation du Bon à tirer (BAT) de leur bulletin de vote. Entendu qu'ils peuvent se faire représenter par un mandataire dûment habilité.
random pub


