Tout comme les six autres candidats déclarés perdants, Alain-Claude Bilie-By-Nze s'est montré beau joueur, hier, en reconnaissant la victoire de Brice Clotaire Oligui Nguema à la présidentielle tout en lui souhaitant "bon vent dans la conduite de notre pays".
Ce scénario, presque banal dans les États à forte culture démocratique, semblait inimaginable et impensable chez nous il y a encore quelques mois. C'est dire la portée de l'acte posé par l'ancien Premier ministre d'Ali Bongo Ondimba, principal adversaire du candidat élu pendant le scrutin et à l'égard duquel il ne s'est pas montré particulièrement tendre durant la campagne électorale.
Comme quoi, une fois celle-ci terminée, d'autres réalités prennent le dessus. Notamment le respect du verdict des urnes, émanation de la volonté populaire, socle de la légitimité et de l'autorité de tout dirigeant.
Bref, en même temps que cet acte ferme la page sombre de l'histoire électorale de notre pays émaillée de contestations et de violences en tout genre, il ouvre une autre pleine d'espérances. Celle des fils et filles du Gabon épris de démocratie, de paix. Lesquels, au-delà de leurs approches divergentes, somme toute normales, sur la gestion de leur pays, préservent l'essentiel en se conformant au choix du peuple souverain.
Un " fair-play républicain" qui insuffle un vent de modernité, de fierté et d'optimisme sur la vie politique nationale, longtemps restée sclérosée par des comportements rétrogrades et des stéréotypes qui n'ont que trop déteint sur l'image de notre cher et beau pays.
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