Aller au contenu principal
Enquête

Owendo/Voiries dégradées : le 2e arrondissement en pâtit

A l’exemple de cette voie de Rougier qui connait un trafic considérable et qui a été abandonnée, plusieurs autres sont dans cet état. © DR

On ne peut pas dire que dans le cadre du vaste programme d'aménagement des voies secondaires dans la commune d'Owendo, le 2e arrondissement ait été logé à une meilleure enseigne. On peut même objecter que sa situation n'a pas bougé d'un iota.

À en juger par le très mauvais état qui caractérise l'ensemble des voiries devant être améliorées, avec pour conséquence de favoriser une bonne circulation des personnes et des biens. En effet, le 2e arrondissement dispose d'un véritable entrelacs de chemins de terre devenus, par leur fréquentation assidue de véhicules légers, des petites voies de communication indispensables au mouvement des personnes.

Ces voies ont donc été retenues pour faire partie du programme d'amélioration des voiries, et des panneaux indicateurs de chantiers ont même été placés en amorce de ces petites routes pour montrer qu'elles vont bien bénéficier d'un traitement du CTRI, maître d'œuvre de ce vaste investissement. Si sous d'autres cieux, effectivement, les travaux ont permis une transformation radicale des voies sélectionnées, à la grande joie des usagers et des riverains, la population du 2e arrondissement est loin de jubiler.

Rien n'a été entrepris dans le sens de répondre à ces attentes des usagers qui, de plus en plus, éprouvent de grandes difficultés à rouler sur ces parcours du combattant. Pourtant, il semble qu'au départ, des frémissements furent perçus et ont commencé à donner du baume au cœur des riverains. Des matériaux (gravier, sable, lots de pavés, etc.) avaient été déposés sur chaque chantier pour le démarrage imminent des travaux après leur lancement officiel.

Mais les populations ont très vite déchanté. Les chantiers ayant, un à un, été abandonnés par la suite. Par les entreprises adjudicataires ou le maître d'œuvre ? En tout cas, un abandon qui devient définitif, au grand désarroi des usagers. Ces derniers temps, sur certaines voies, un semblant de démarrage de chantier avait fait redonner l'espoir que cette fois serait la bonne. Malheureusement cet espoir s'est aussitôt évanoui, puisqu'au deuxième jour, l'engouement constaté s'est étiolé.

Encore que ce début n'était pas rassurant, seuls quatre à cinq ouvriers étaient visibles sur le chantier pour poser une dizaine de bordures de route. Sans plus. À preuve, aucun engin lourd n'était visible sur les lieux dans le cadre d'une relance déterminante. Et la population veut comprendre ce qui a conduit à cette situation où ailleurs des efforts d'aménagement ont été réalisés et non ici dans le 2e arrondissement.

Dans cette "gadoue", une seule exception (encore que…) scintille : la voie qui part de la société Sogi pour l'intérieur du quartier vers le Transfo où l'entreprise commise a pu poser une bande de béton sur près d'un kilomètre. Il s'agit aujourd'hui de savoir ce qu'en pensent les autorités et ce qu'elles comptent faire pour redonner le sourire aux habitants.

Le mal se trouve-t-il dans le choix des sociétés sélectionnées qui n'étaient pas à la hauteur, donc ne disposant pas de l'expertise requise pour ce genre de chantier ? Ou la forfaiture résidet-elle dans des considérations moins techniques et plus théoriques ? Et plus profondément, à qui revient la responsabilité ?

random pub

Publicom
Logo