Dans un climat politique marqué par des attentes citoyennes élevées, Hermann Immongault a ouvert sa conférence de presse de samedi dernier en soulignant que cet événement s'inscrit dans un processus méthodique, visant à restaurer l'ordre constitutionnel tant espéré au Gabon. Ce moment a été précédé par l'adoption d'une nouvelle Constitution et la création d'une Commission nationale pour l'élaboration d'un avant-projet de Code électoral. Cette commission, constituée de 29 membres, incluait des experts en droit électoral, des magistrats, ainsi que des représentants de la société civile, témoignant d'une volonté d'inclusivité et de transparence dans la rédaction de ce texte fondamental.
Le ministre a également mentionné que les travaux de cette commission ont été enrichis par des contributions variées, tant orales qu'écrites, provenant d'acteurs politiques et d'experts. Ces échanges ont été essentiels pour bâtir un Code électoral qui reflète les meilleures pratiques en matière de démocratie, s’appuyant sur des expériences internationales.
L'une des innovations majeures présentées par Immongault concerne la structure même du Code électoral. En effet, celui-ci est désormais unifié, ce qui facilite son appropriation par les citoyens et les acteurs impliqués. "Nous fonctionnions avec un ancien Code éclaté entre divers textes, créant une insécurité juridique," a-t-il noté. Avec ce nouveau Code, le Gabon dispose désormais d’un texte unique, organisé en quatre livres, qui synthétise toutes les dispositions nécessaires à une bonne gestion électorale. Cela inclut un livre dédié aux dispositions communes et des sections spécifiques, assurant ainsi une clarté et une cohérence dans le cadre légal.
En plus de ces réformes, le ministre a répondu aux interrogations des journalistes concernant l'organisation des prochaines consultations électorales. Il a précisé que les membres de l'Autorité de contrôle des élections et du référendum (ACER) seront désignés par un appel à candidatures. "Tout Gabonais capable d'assumer cette tâche pourra soumettre un dossier," a-t-il déclaré, soulignant l'importance de la transparence et de l'intégrité dans ce processus.
Un autre point abordé a été l'intégration des nouvelles technologies dans la gestion des élections. Immongault a affirmé que le gouvernement s'efforcera d'utiliser ces outils pour améliorer la centralisation des résultats électoraux. "Nous tirerons profit de la simplicité que cela introduit," a-t-il ajouté, soulignant la nécessité d'adapter le processus électoral aux réalités contemporaines.
Ces annonces marquent un tournant dans le paysage politique gabonais, avec l'espoir d'une transition harmonieuse vers un système démocratique renforcé. Le ministre de l'Intérieur a conclu en affirmant que ces efforts sont essentiels pour assurer la légitimité et la confiance des citoyens dans le processus électoral, ouvrant ainsi la voie à un Gabon plus stable et plus démocratique.