En décidant de réunir autour de la même table les partenaires au développement, les bailleurs de fonds, les opérateurs économiques et les décideurs, le ministère de l'Économie et des Participations en collaboration avec le Système des Nations unies, prennent le pari de la mobilisation de l'ensemble des acteurs de la chaîne de décision pour la définition d'une feuille de route.
Laquelle devant permettre au Gabon, qui s'apprête à sortir de la Transition après l'élection du 12 avril prochain, de structurer son économie en mettant l'accent sur la diversification. Durant ces deux jours, ces acteurs travailleront sur le modèle de financement dans le contexte gabonais, les stratégies d'investissement pour favoriser la diversification de l'économie et l'optimisation des ressources domestiques et réformes fiscales post-transition.
Il s'agira lors de ces assises de produire des recommandations qui vont dans le sens du renforcement de la production nationale, amélioration du climat des affaires et encourager les investissements dans des secteurs stratégiques.
"L’ambition est de faire du financement du développement un véritable levier stratégique, basé sur l’innovation, la création de valeur et une coopération renforcée entre l’État, les investisseurs, les entrepreneurs et les travailleurs. Un défi crucial pour l’avenir du pays", a indiqué Mark Alexandre Doumba.
Le membre du gouvernement a mis en évidence un indicateur frappant : alors qu’en 1975 le revenu moyen par habitant était de 5,5 millions de F CFA pour 660 000 habitants, en 2024, il n’est plus que de 2,4 millions de FCFA pour 2,4 millions d’habitants. Un constat alarmant qui souligne la nécessité d’une transformation structurelle profonde.
Si tous s'accordent à reconnaître qu'il faudra du temps au Gabon afin de mettre en musique sa transformation économique, il ne fait aucun doute que dans l'immédiat, chaque acteur doit jouer sa partition. En commençant par l'État, qui par le biais de sa position, doit offrir un cadre fluide à l'investissement, à la protection des investisseurs et à l'amélioration du cadre.
"Ces assises doivent être le point de départ d’un nouveau cadre financier, plus solide et innovant, afin de bâtir un Gabon plus prospère, résilient et ouvert aux opportunités mondiales", a fait savoir le ministre de l'Économie.
Ne voulant pas être assimilées à une rencontre ronflante aux résultats nuls, ces assises offrent l'opportunité de mettre en œuvre des stratégies réalistes.
"Les Nations unies sont aux côtés du gouvernement Gabonais dans sa quête d’un financement robuste et durable de son développement. Cet engagement est illustré par la mobilisation de plusieurs agences onusiennes tout au long de ces assises. Ensemble, traduisons ces réflexions stratégiques en actions concrètes pour garantir un avenir prospère et durable pour le Gabon", a précisé Savina Ammassari, coordonnatrice résidente du Système des Nations unies au Gabon.
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