La sécurité dans l’industrie pétrolière gabonaise est à la croisée des chemins. C’est le message fort qui a été adressé lors de la première édition de la journée Hygiène, sécurité, santé et environnement (HSSE) qui s’est tenue à Port-Gentil les 19 et 20 février derniers. Rassemblant les responsables de la Direction générale de l’amont pétrolier et gazier (DGAPG) et les opérateurs économiques du secteur, ce séminaire, piloté par le ministère du Pétrole, a permis de dresser un constat préoccupant.
Le bilan des accidents de travail et des incidents environnementaux sur la période 2020-2024 s’avère particulièrement lourd : six accidents mortels ayant entraîné le décès de 12 personnes et 61 incidents ayant occasionné des déversements d’hydrocarbures ou des pollutions. « Ces contre-performances HSSE nous rappellent l’impérieuse nécessité d’observer une vigilance accrue et d’adopter de rigoureuses méthodes de travail », a martelé Aristide Nyamat Bantsiva, directeur général de la DGAPG.
Le non-respect des procédures, notamment du « Permit to work » (Permis de travail), a été identifié comme l’une des causes principales de ces incidents. Face à ce constat alarmant, les participants ont formulé plusieurs recommandations.
L’accent a été mis sur la sensibilisation aux bonnes pratiques et l’importance d’une observation scrupuleuse des standards et procédures en vigueur dans l’industrie pétrolière, en veillant à leur actualisation régulière. L’harmonisation de la réglementation entre le secteur pétrolier et le secteur maritime a également été jugée indispensable.
Au-delà des mesures concrètes, la journée HSSE a permis d’initier un dialogue constructif entre les différents acteurs de l’industrie pétrolière gabonaise. L’amélioration de la communication, notamment via la mise en place de canaux dédiés au partage des bonnes pratiques et à la diffusion des normes de sécurité, est apparue comme un élément crucial pour améliorer la situation.
La tenue de cette première édition de la journée HSSE témoigne d’une prise de conscience collective face aux enjeux de sécurité dans l’industrie pétrolière gabonaise. Reste à espérer que les recommandations formulées se traduiront par des actions concrètes et une amélioration durable de la sécurité des travailleurs et de l’environnement.
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