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Médias : une corporation gangrenée par le charlatanisme

Cérémonie de vœux : La presse - 10/01/2025 © Presse Présidentielle

Avons-nous eu tort d'avoir appris, durant de longues années, les règles d'éthique et de déontologie qui régissent le métier de journaliste, de cadreur, de monteur, d'opérateur son, bref, de professionnel des médias ? Aurions-nous dû faire d'autres choix d'études ? Mettre en marche la caméra de son téléphone et parler de tout et de rien durant des heures fait-il d'un tiers un professionnel ayant une maîtrise des sciences de l'information et de la communication ? Ce sont les questions qui sont venues à l'esprit des journalistes au Palais présidentiel.

Vendredi dernier, lors de la cérémonie des vœux au couple présdentiel, l'étonnement a été grand, le spectacle décevant aux yeux de certains. De voir côte à côte ceux et celles qui effectuent le de collecte de l'information, de traitement et de diffusion, et les "influenceurs sans influence" qui s'exhibent nuit et jour sur les réseaux sociaux à la recherche des "likes" (vues).

"Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ? " ; ou " Qu'est-ce qu'on a encore fait au bon Dieu ? ". Sait-on établir la différence entre un professionnel de l'information et les créateurs de contenus sur les réseaux sociaux ? Qui, diantre, a eu la mauvaise idée de penser un seul instant que tous pratiquent le même métier et que, de facto, doivent siéger au même rang. Une scène qui n'a pas manqué de faire réagir plusieurs journalistes.

"Je refuse d'être associée à une catégorie de créateurs de contenus sans profondeur quand il s'agit de traiter des sujets essentiels pour notre société. Une cérémonie de ce calibre devrait rassembler celles et ceux qui éclairent véritablement la société par leur professionnalisme et leur engagement. À quand un vrai cadre pour distinguer et valoriser cette noble profession ? ", s'interroge la journaliste Rudy Hombenet.

"La désacralisation dans toute sa splendeur", a pour sa part réagi Eunice Biyoghe.

Devant cette cacophonie venue du haut, il y a urgence ! Oui urgence de séparer le "bon grain de l'ivraie " , de ne pas mélanger " le beau parleur " avec celui qui incarne dans la société le quatrième pouvoir. Près de nous, voir loin de nous, cette confusion n'existe pas. Cette volonté de faire plaisir à tous ne passe pas.

En cette période de transition, il est important de rectifier le tir. De ne pas laisser cette corporation indispensable à la vie démocratique d'un État être gangrenée par les charlatans des réseaux sociaux.

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