Plusieurs jours après l’échéance fixée par le ministère du Pétrole et du Gaz, la mesure de nationalisation des postes de pompistes dans les stations-service gabonaises peine à s’imposer. Décrétée début septembre par le ministre Sosthène Nguema Nguema, cette initiative visait à libérer près de 900 emplois pour les jeunes Gabonais. Mais sur le terrain, l’application reste inégale, mettant à mal la crédibilité de l’Exécutif.
Certaines enseignes, comme Petro Gabon, ont anticipé la décision gouvernementale en recrutant exclusivement du personnel local. D’autres, en revanche, traînent les pieds. Chez TotalÉnergies, la transition est amorcée avec l’arrivée de stagiaires gabonais, mais la présence de travailleurs étrangers demeure. Les stations Ola, elles, affichent encore une belle proportion de main-d’oeuvre non nationale.
Du côté de Vivo Energy, le silence est total. Sollicitée sur l’état d’avancement de la mesure, la Direction Marketing et Communication n’a fourni aucune réponse. Ce mutisme soulève des interrogations sur la capacité réelle des autorités à contrôler et sanctionner les contrevenants, malgré les promesses de fermeté du ministre.
Alors que l’emploi des jeunes est présenté comme une priorité nationale, cette réforme est perçue comme un test grandeur nature de la volonté politique à transformer les discours en actes. Pour éviter que cette annonce ne soit qu'une promesse en l'air, le ministère devra rapidement passer à l’action. Car pour l’heure, plusieurs essenceries font de la résistance.
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