Ce samedi 27 septembre 2025, les Gabonais sont de nouveau convoqués aux urnes. Après la présidentielle d’avril dernier, largement saluée pour sa transparence, les présents scrutins législatif et local devraient instaurer durablement une culture du vote libre et responsable dans notre pays. Mais au-delà de l’aspect institutionnel et civique, il s’agit d’un moment crucial pour la démocratie et l'histoire électorale gabonaise.
Les élections locales et législatives de ces dernières décennies ont été marquées par une abstention massive traduisant le désintérêt ou la défiance d’une partie de la population. Résultat : des candidats parfois "élus" avec à peine 10 % du collège électoral. Sinon moins. Une situation qui affaiblit la légitimité de nos institutions et creuse le fossé entre les citoyens et leurs représentants.
Cette fois, on aimerait que les choses changent. En s'inspirant de la participation record des populations au scrutin présidentiel du 12 avril 2025. Et voter massivement lors de ce nouveau round politique, après dix jours de campagne au cours desquels les empoignades, la remise en cause de certains candidats, n'ont en rien porté atteinte à notre vivre-ensemble, encore moins à l'unité de notre pays. Au contraire, ils ont permis de révéler notre nouvel état d'esprit.
Chaque électeur a le devoir d'exercer son pouvoir fondamental, c'est-à-dire, son droit à choisir librement les femmes et les hommes qui siégeront à l’Assemblée nationale, dans les conseils municipaux et départementaux, et qui auront pour mission d’agir au nom du peuple durant les cinq prochaines années. À eux, une fois dans l'hémicycle, d'exercer véritablement le contrôle de l'action publique, voter des lois tenant compte des aspirations de tous, d'instaurer une meilleure gouvernance une fois à la tête de nos circonscriptions territoriales, in fine, orienter les politiques de développement concourant à l'épanouissement du peuple.
Dès lors, cette responsabilité ne doit pas être abandonnée à d'autres. Sinon, ce serait une abdication civique. Aussi doivent-ils fermement s'opposer à toute tentative d'aliénation de leurs prérogatives. Car, chaque bulletin déposé dans l'urne a valeur d'engagement citoyen. Pour soi-même, pour sa communauté, pour le Gabon. Et pour le nouveau cycle politique fondé sur la légitimité et la transparence qui se met en place dans notre pays.
Il revient à chaque Gabonais de prendre ses responsabilités. Celles de se mobiliser massivement dans chaque circonscription, dans chaque bureau de vote pour faire de sa voix un acte fort. Alors samedi, soyons donc nombreux à répondre à cet appel : tous aux urnes !
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