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Économie

Contribution carbone : le Gabon déploie sa stratégie

Scyrielle P. Sende Etali

Hier, la pose de la première pierre de la centrale thermique à gaz d'Owendo, par le président de la République Brice Clotaire Oligui Nguema, a mis en évidence la nécessité d'allier développement économique et préservation de l'environnement. Pour le ministre de l’Accès universel à l’eau et à l’énergie, Philippe Tonangoye, l e choix de l’utilisation du gaz naturel pour ces centrales n’est ni anodin ni fortuit.

"Le gaz est une source d’énergie plus propre que les combustibles fossiles traditionnels, ce qui nous permet de réduire notre empreinte carbone et de contribuer à la lutte contre le changement climatique. En tant que pays producteur de gaz, le Gabon dispose potentiellement d’une ressource abondante, ce qui garantit notre indépendance énergétique et une grande stabilité des prix", a-t-il indiqué. Cette déclaration a tout son intérêt en ce sens qu'elle s'inscrit dans une stratégie globale. Comme l'expliquait déjà, il y a quelques jours, Scyrielle P. Sende Etali, administrateur-directeur général de l'Agence gabonaise pour le développement de l'économie verte (Agadev).

"Lors du sommet de l’Union africaine consacré au climat, le Gabon a été salué comme un modèle continental dans la mise en oeuvre des mécanismes de contribution carbone. À la tribune panafricaine, notre pays a été reconnu pour la pertinence de sa vision et la solidité de son engagement en faveur de la transition écologique. Cette reconnaissance s’inscrit dans le cadre du leadership exercé par Son Excellence Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la République, chef de l’État, chef du gouvernement, qui place l’économie verte au coeur de la stratégie de développement et de souveraineté nationale. Le Gabon devient ainsi le deuxième pays africain, après Djibouti, à lancer un tel mécanisme, confirmant son rôle de pionnier sur la scène continentale".

L'Agadev est donc au coeur d'un dispositif dont les possibles retombées sont significatives. Notre pays pourrait ainsi engranger plus de 20 milliards FCFA de recettes nouvelles chaque année (exclusivement dédiées au financement des investissements verts et à l’émergence de filières durables), avoir un moyen de soutenir la troisième transformation locale du bois et la valorisation des rebuts sur toute la chaîne de valeur, développer la bioéconomie et l’écotourisme, deux secteurs porteurs d’emplois et d’innovation, et devenir un véritable centre de croissance verte en Afrique, avec le financement de laboratoires modernes aux standards internationaux.

"Alors que le Gabon affirme de nouvelles ambitions budgétaires et s’engage sur la voie d’une gestion plus soutenable de ses finances publiques, la contribution carbone offre une source de recettes prévisibles et diversifiées. Elle illustre la volonté de bâtir une économie moins dépendante des hydrocarbures, fondée sur la valorisation durable de nos ressources naturelles et sur la confiance renouvelée de la communauté internationale", précise Scyrielle P. Sende Etali.

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