Cédric Bourobou Nzaou, un des trois représentants du collectif des filiales dissoutes de la Gab'Oil, a la voix de ces personnes qui font face à une situation qui les empêche de dormir. Elle laisse transparaître son inquiétude pour son avenir et celui de sa famille, son angoisse devant le sort de ses compagnons d'infortune, son étonnement devant l'incroyable immobilisme des pouvoirs publics face à un fait qui est pourtant simple à résoudre.
"Depuis 2020, nous ne savons plus à qui nous adresser. Nous avons écrit à tout le monde, sans succès. En 2020, le gouvernement de l'époque avait décidé, au terme d'un Conseil des ministres, de fermer la Gabon Oil Marketing, la Gabon Logistiques et Services et la Gabon Engineering and Construction. Après d'âpres négociations, nous étions tombés d'accord pour que le gouvernement nous verse, dans le cadre d'un plan social, un montant de 2,5 milliards FCFA. Une somme à partager entre tous les déflatés de ces trois filiales. Jusqu'à présent, nous ne savons pas dans quel tiroir a été caché notre dossier. On attend et on espère toujours. Même si le quotidien est extrêmement difficile pour nos familles", a-t-il expliqué samedi dernier.
Pour faire croire que le collectif mène une campagne mensongère, le ministère du Pétrole et des Mines avait prétendu, en 2021, que les anciens agents de la Gab'Oil avaient reçu tous leurs droits légaux. Sauf que la vérité a été tronquée, réplique le collectif. "Nous avons bien perçu trois mois de salaire, puisque le préavis n'a pas été respecté. C'est cela les droits légaux. Mais le plan social, et donc les 2,5 milliards, n'a jamais été versé. Et c'est la raison de notre combat actuel. Qu'on nous le donne, c'est notre droit ", a pesté M. Bourobou Nzaou.