Les accidents de la circulation observés ici et là la semaine dernière dans les villes de l’intérieur du pays et du Grand Libreville, qui ont endeuillé de nombreuses familles ont-ils un lien entre eux ? La réponse est oui, si l’on s’en tient aux causes. Seulement, une fois encore, la responsabilité de la sécurité routière est engagée.
En effet, censée réduire les accidents de la route, protéger des usagers de la route, en mettant en place des stratégies de prévention et de lutte sur le terrain, la Direction générale de la sécurité routière (DGSR) brille une nouvelle fois par son incapacité à agir. Et ce, au grand dam des familles.
Au Gabon, et dans plusieurs pays de la sous-région, les organes chargés d’assurer la sécurité des usagers de la route peinent à exister. Pas aidés par des réseaux routiers dégradés, un éclairage public inexistant sur certains axes, un manque d’équipements adéquats, les agents de ce département en sont réduits à faire de la figuration, ou presque, sur la route. Intervenant principalement sur la Route nationale, la Direction générale de la sécurité routière a du mal à prouver son efficacité.
Au regard du nombre des accidents enregistrés entre 2019 et 2020, à savoir 5 274 selon les données de la DGSR, l’on se rend compte du manque d’impact réel de cette entité sur le terrain. N’étant pas capable d’identifier les auteurs d’accidents dans une base de données, pas en mesure de procéder à des retraits de permis, ou encore à des poursuites envers les récidivistes, celle- ci est aux antipodes de la réalité.
Les nombreux accidents enregistrés en cette période de fin d’année doivent interpeller plus d’un, au premier chef le ministre des Transports, en tant que tutelle, dans le sens de prendre des mesures adaptées pour protéger davantage les usagers de la route.