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Enquête

PK 12 Derrière-le-camp-du-BRC : la route et encore la route !

PK 12 Derrière-le-camp-du-BRC : la route et encore la route !

Derrière le camp militaire au PK 12. Le décor que présente la voie qui traverse ladite zone pour accéder à celle en pavés qui passe par derrière l'hôpital régional de Mélen, n'est pas loin d'une piste d'éléphant.

Toute la latérite a complètement été rasée et s'est mélangée à de la terre, souvent transformée en boue à la moindre averse, entrecoupée par des flaques d'eau géantes, voire des mares. Ce qui rend difficile le déplacement de tous ceux qui passent par-là. “Ici quand il pleut, piétons, motocyclistes et même les automobilistes ont du mal à s e déplacer.

Parce que toute la surface est remplie d'eau à plusieurs endroits de la voie”, explique Jacky, une vendeuse de  "gâteaux-farine" rencontrée sur les lieux. Cette dernière de préciser que "tous les clandos sont obligés de garer leurs véhicules pour attendre que l'eau descende un peu avant de rouler. Sinon c'est mauvais pour eux”.

Effectivement, la grande pluie qui s'est abattue hier sur une partie de la ville de Libreville et ses environs en tout début d'après-midi a fait de la peine à de nombreux riverains. Bon nombre d'entre eux, en tentant de regagner leurs domiciles sous la pluie, étaient contraints de tremper les pieds dans l'eau. Et, il en sera ainsi pendant toute cette grande saison des pluies qui a déjà annoncé la couleur si rien n'est fait.

"Ce qui fait pitié dans cette situation, ce sont les élèves. Surtout les plus jeunes quand ils vont à l'école le matin. IIs sont obligés de se déchausser pour traverser les mares, étant donné que tout le passage est inondé", se désole Jacky.

Ici, beaucoup se plaignent de ce qu'aucun engin des Travaux publics n'y ait été vu depuis plusieurs années pour essayer d'améliorer le quotidien des habitants. En effet, de part et d'autre de cette route, pas un seul signe d'entretien. Du côté qui jouxte la barrière du camp militaire, la nature, qui a horreur du vide, a repris ses droits.

En face, certaines  constructions empiètent sur une partie de la voie. Un haut-gradé de la police a même "occupé une bonne partie de la canalisation. Si bien que la mare qui s'est formée devant chez lui ne fait que se creuser et s'agrandir, du fait que l'eau ne trouve plus de passage", raconte un membre de son voisinage ayant requis l'anonymat.

Ce dernier rappelle même qu'en 2010, lors de la célébration du 50e anniversaire “de l'indépendance du Gabon, un projet d'aménagement de cette voie en pavés pour relier le PK 12 à derrière l'hôpital de Melen avait été lancé. Sauf que l'argent affecté aux travaux aurait été détourné et le projet n'a plus vu le jour".

Mais ici, beaucoup ont le regard tourné vers les autorités de la Transition. Ils espèrent que de la même façon que des travaux ont été entrepris ailleurs,leur quartier sera égalementpris en compte dans les projets de restauration des voies de communication, afin de les soulager, eux aussi. Ce qui leur permettrait dorénavant de se déplacer en toute sécurité et dans la quiétude. Tant la zone s'est également transformée ces dernières années en un repaire de bandits.

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