La délégation du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA), qui séjourne à Libreville depuis le 11 septembre courant, a échangé jeudi, avec le gouvernement réuni autour de son chef Raymond Ndong Sima. Des discussions axées sur le retour du Gabon au sein de l’UA, après sa suspension prononcée au lendemain du coup d'Etat du 30 août 2023.
L’on se souvient que l’UA, à travers son CPS, a été la première Organisation internationale a suspendre notre pays de ses activités. Elle justifiait cette mesure par le non-respect des usages démocratiques ayant conduit les Forces de défense et de sécurité regroupées au sein du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), à mettre un terme à l’ancien régime. Depuis cette date, des démarches ont été entamées par le Gabon pour retrouver sa place d'Etat membre de ladite institution continentale. Une réintégration encore en attente, même si un communiqué du CPS datant de mai dernier donnait déjà des prémices d’une normalisation des relations entre notre pays et l’UA, au regard des recommandations faites lors de cette déclaration.
Au cours de l'échange d'avanthier, le Premier ministre et son équipe n'ont pas manqué de revenir sur les causes profondes ayant conduit les Forces de défense et de sécurité (FDS) à déchoir le régime d'Ali Bongo Ondimba. Des raisons sur lesquelles le président de la Transition n'a de cesse de s'expliquer devant la Communauté internationale, chaque fois qu'il en a l'occasion. Et depuis l'arrivée du CTRI au pouvoir, beaucoup d'actes ont été accomplis par les autorités. D'ailleurs, le locataire de l'immeuble du 2-Décembre a insisté sur les actions menées depuis un an. Il a notamment énuméré le processus du retour à l'ordre constitutionnel qui a débuté avec la tenue du Dialogue national inclusif, et se poursuit en ce moment avec la mise en place d’une Assemblée constituante devant aboutir à un référendum sur la nouvelle Constitution. Avant d’organiser la présidentielle en 2025.
Ces informations ont situé la délégation du CPS de l'Union africaine sur la volonté des autorités de respecter leurs engagements. Au regard de ce qui précède, les deux parties se sont quittées en convenant du retour rapide du Gabon sur la scène diplomatique africaine.