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Société & Culture

Transmission mère enfant du VIH : défis et solutions en Afrique de l’ouest et du centre

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La transmission mère enfant du VIH demeure une crise préoccupante en Afrique de l’Ouest et du Centre. Tant environ 50 % des femmes enceintes dans cette région ne reçoivent pas de traitement antirétroviral (ARV), contribuant ainsi à des taux élevés de nouvelles infections infantiles.

Pour en parler le 14 juin dernier, le Réseau des médias africains pour la promotion de la Santé et de l’environnement (REMAPSEN) a organisé son traditionnel webinaire mensuel. Autour du thème : " Élimination de la transmission mère enfant du VIH en Afrique de l’Ouest et du Centre, et si on en parlait ", il était question que des experts onusiens édifient la cinquantaine de journalistes du réseau.

De cette discussion, on retient qu’il faut mettre en place une montagne de stratégies et relever nombre de défis pour éliminer cette transmission. Ainsi, Fodé Simaga, directeur de la science des services et des systèmes pour tous à l’Onusida, rappelle que la prévention et l’élimination de la transmission mère enfant (PTME et ETME) sont deux aspects d’un même continuum. Et d’expliquer que grâce à de nouveaux ARV administrés tout au long de la grossesse, il est possible aujourd’hui d’espérer une élimination complète.

L’homme a, cependant, souligné que la situation est catastrophique dans la région, où seulement 27 % des enfants bénéficient de traitements ARV, comparés à une moyenne africaine de 37 % et une moyenne mondiale de 52 %. Cela se traduisant par environ 40 % des nouvelles infections infantiles dans le monde provenant de cette région, soit environ 51 000 sur 130 000 au total. Simaga a également pointé du doigt plusieurs raisons à cette situation alarmante : un nombre significatif de femmes enceintes ne fréquentent pas les centres de santé et le dépistage systématique du VIH n'est pas proposé.

Pour remédier à cette situation, il appelle à une mobilisation pour identifier et sensibiliser ces femmes, promouvoir le dépistage et fournir les traitements nécessaires en cas d'infection. Il insiste également sur l'importance du rôle des leaders coutumiers et religieux dans la sensibilisation des populations.

Pour sa part, Éric Verschueren, directeur pays de l’Onusida au Togo et au Bénin, a ajouté que l’élimination de la transmission mère enfant d’ici 2 030 repose sur quatre piliers : le dépistage précoce et le traitement de qualité, la réduction du fossé entre la couverture idéale de 95 % et la couverture actuelle de 50 %, la prévention des nouvelles infections chez les adolescents et les femmes enceintes, et la promotion des droits et de l’égalité des sexes.

Il a par ailleurs mentionné que certaines nouvelles approches, comme le dépistage des partenaires et l’encouragement des hommes à se faire tester, sont en cours de développement pour minimiser les risques d'infection des femmes enceintes. Verschueren a aussi mis en avant les progrès réalisés par certains pays. Le Bénin et le Cap-Vert se distinguant ainsi avec plus de 95 % de femmes enceintes sous traitement ARV.

Illustrant qu'avec une volonté politique et des campagnes de sensibilisation efficaces, l’élimination de la transmission mère enfant est possible. Et de souligner que beaucoup de pays ont encore un long chemin à parcourir pour atteindre les objectifs de l’ETME. Aussi est-il crucial de renforcer les systèmes de données pour mieux comprendre et adresser la situation géographique des infections, augmenter la couverture ARV et intensifier les efforts de sensibilisation et de dépistage pour espérer atteindre les objectifs fixés pour 2030.

 

Line R. ALOMO

Libreville/Gabon

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