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Sport

Football: le choix du fric de nos internationaux !

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EN 2012, alors qu'il évoluait à Saint-Étienne, Pierre-Emerick Aubameyang percevait un salaire mensuel de 70 000 euros (environ 45 millions de francs). Chez les Verts, l'attaquant gabonais a reçu deux offres alléchantes venues du Qatar et de la Russie. Au Qatar, on lui proposait un salaire mensuel d'environ un million d'euros (650 millions de francs). Et avec Anzhi Makhachkala, deux millions d'euros (environ 1,3 milliard de francs) de salaire mensuel. Mais au finish, malgré le confort financier promis, PEA a rejeté les deux offres. Mieux, "si j'accepte ces propositions, je mets toute ma famille à l’abri. Je me dois de privilégier l'aspect sportif et l'argent viendra ", avait-il déclaré. Aujourd'hui, le résultat est connu : il a évolué dans trois championnats majeurs en Europe (Allemagne, Angleterre et Espagne).

 

Sur le plan sportif, il fut meilleur buteur du championnat allemand avec Dortmund et en Angleterre avec Arsenal. En 2015, il fut sacré Ballon d'or africain. Côté financier, Aubameyang est l'un des joueurs les plus riches au monde. Qu'en est-il de Aaron Boupendza, Denis Bouanga et André Biyogo Poko ? Le premier cité, meilleur buteur (22 buts) du championnat de Turquie de D1 avec Hatayspor, alors qu'il était courtisé par plusieurs clubs européens, a préféré s'exiler pour cinq ans au Qatar, à Al-Arabi, avec un salaire mirobolant. On parle de plus de 200 millions de francs de salaire mensuel. Avec Al-Arabi, il inscrira 8 petits buts au total. Puis, coup de théâtre.

 

En ce début de saison, il quitte le Qatar pour l'Arabie saoudite. Destination Al Shabab Saoudi FC pour trois saisons. Là encore on parle de près de 300 millions de francs de salaire mensuel. Face à la désapprobation de son choix par de nombreux compatriotes, Aaron Boupendza monte au créneau pour justifier sa décision d'aller en Arabie saoudite." On me critique d'être venu en Arabie saoudite. Les footballeurs sont comme n'importe quel autre travailleur, nous voulons gagner de l'argent et aider nos familles". Le choix financier l'a donc emporté sur le projet sportif.

 

Il y a une évidence dans le football : si vous êtes bon, vous pouvez gagner beaucoup d'argent dans les plus grands clubs du monde et inscrire votre nom dans les annales du football mondial. Aujourd'hui, que retient-on de Boupendza si ce n'est d'avoir été meilleur buteur du championnat turc. Et après, plus rien. Il peine même à jouer les premiers rôles en sélection. Baladé de club en club pour de l'argent, le risque est grand de voir le joueur de 26 ans, sur le plan sportif sur la paille dans quelques années. Bouanga (27 ans) a également privilégié l'aspect financier en allant pour trois saisons et demie en Major league soccer (MLS) aux États-Unis.

 

À Los Angeles, il se murmure qu'il toucherait un salaire annuel de 2 millions d'euros par an contre 832 mille euros par an à Saint-Étienne. Au terme de son contrat, le joueur gabonais aura 30 ans. Poko, enfin, n'est pas allé par quatre chemins. Dans un entretien accordé il y a quelques semaines à L'Union, le joueur a expliqué qu'en allant en Arabie saoudite, il a fait un intéressant choix financier. On parle de 60 millions de francs de salaire mensuel.

 

En refusant les milliards des Qataris et des Russes, PEA a clairement privilégié l'aspect sportif. Et aujourd'hui, il n'a aucun regret sur ses choix. Joueur pourtant talentueux, Aaron Boupendza est baladé de club en club. Avec 22 buts en Turquie, beaucoup pensaient le voir atterrir dans un grand club en Europe. L'Atalanta Bergame (Italie) était sur ses traces. Mais il a privilégié les pays du Golfe. Peut-être n'est-il plus certain en Europe de rééditer l'exploit de la Turquie. D'où la transhumance constatée.

 

Willy NDONG

Libreville/ Gabon

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