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Faits divers & Justice

Mouila : une jeune fille perd la vie à la suite d’un présumé avortement clandestin

Laure Carine Mayombo de son vivant. © DR

Laure Carine Mayombo, Gabonaise, 23 ans, sans emploi, est décédée le 25 septembre dans des conditions pour le moins troubles. Elle aurait trouvé la mort à la suite, dit-on, d'un avortement clandestin présumé. Une source proche du dossier indique que la jeune femme vivait en concubinage avec un ressortissant burkinabé avec qui elle aurait déjà un enfant âgé de 13 mois.

Laure Carine Mayombo serait tombée une nouvelle fois enceinte. Une situation inacceptable aux yeux de la Gabonaise, vu que leur dernier est encore en bas âge. D'où sa décision d’interrompre volontairement la grossesse. Une démarche à laquelle se serait alors opposé son concubin qui aurait évoqué le caractère périlleux de cette opération. Mais Laure Carine Mayombo n'a pas fléchi.

Sur ces entrefaites, la jeune dame se serait plainte de douleurs atroces au ventre auprès de son compagnon. Sans tarder, le couple contacte le praticien togolais d'une structure privée qui leur a auparavant aidé à avoir leur premier enfant. Sauf que celui-ci est absent du Gabon. C'est donc par téléphone qu'il leur aurait conseillé de se rendre à l'hôpital.

De retour à Mouila, les deux hommes se rencontrent par hasard et le médecin explique au compagnon de Laure Carine Mayombo que l’échographie effectuée aurait révélé des débris restés dans son ventre. Aussi une consultation et une ordonnance ont-elles été prescrites sur la base des résultats des examens. Tout semblait aller pour le mieux jusqu’au moment où elle aurait brutalement été prise d'une sensation générale de malaise. Une fois au Centre hospitalier régional (CHR) de Mouila, où elle a été admise en soins intensifs, Laure Carine a rendu l'âme après des révélations troublantes.

La prescription médicale faite par l’agent de santé contenait-elle des risques pour la santé du fœtus ? L’implication du praticien est-elle établie ? Ce sont, entre autres, les questions auxquelles va devoir apporter des réponses l'enquête ouverte à cette occasion. Entre-temps, le concubin et le médecin traitant ont été présentés devant le parquet de Mouila, où un magistrat instructeur les a placés sous mandat de dépôt à la prison centrale, pour présomption d’avortement clandestin.

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