"Impossible ici de recourir à ce procédé, car nous habitons dans une zone montagneuse", narre Alida. En fait, le stress hydrique est lié aux coupures fréquentes du peu d'eau qui coule des robinets. Et la situation peut durer ainsi plusieurs jours, voire des semaines. Ce qui, dès lors, ne permet pas aux habitants de se faire des réserves. Alida explique, en effet, que "quand l'eau arrive après plusieurs jours de coupure, nous avons du mal à remplir nos récipients, car l'eau sort du robinet au compte-gouttes. Nous passons des nuits entières à remplir ces récipients, d’autant plus que ce semblant d'eau n'arrive que la nuit à partir de 23 heures".
Face à ce problème, de nombreuses familles vivant derrière la brigade de gendarmerie du PK 9 usent d'autres moyens pour obtenir le précieux liquide afin de subvenir à leurs besoins domestiques. Certaines se rabattent vers les stations-service quand d'autres font le pied de grue devant les propriétaires de stations de lavage de véhicules. "Nous sommes contraints de payer de l'eau dans les stations-service ou au lavage. Sans cela, il n'y a pas d'autres moyens".
Alida souligne que "ce qui me retient ici, c'est le fait que j'habite chez moi. Si je louais par contre, je serais parti d'ici depuis longtemps". Ce calvaire subi par les riverains est amplifié par l'absence d'une voie d'accès fiable. En fait, cette route argileuse s'est considérablement dégradée au fil des années. "C'est une ancienne voie qui a été abandonnée sans qu'elle ne soit aménagée. C'est d'ailleurs grâce à la volonté des riverains qui essaient de l'entretenir avec les moyens du bord, qu'elle tient encore", raconte le vieux Jacques, un ancien du quartier. L'état boueux de la voie d'accès, surtout en temps de pluie, fait que les automobilistes, en dehors des résidents, rechignent à s'y aventurer. Sauf à vouloir jouer les téméraires à bord d'un véhicule tout-terrain. Ce qui n'est d'ailleurs pas à la portée du plus grand nombre des habitants.
Ici donc, tous attendent également une action du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) pour changer le visage hideux que présente actuellement cette zone du 6e arrondissement de Libreville. Mais en attendant cette éventuelle intervention des militaires, ils continuent de conjuguer patiemment le verbe attendre en pataugeant dans la boue lorsqu'il a plu.
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