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Enquête

Malades mentaux : restauration de leur dignité

L'abribus situé à la bibliothèque universitaire

Il est un fait indéniable : La solidarité au sein de nombreuses familles gabonaises tend à s'étioler lorsqu'elle n'est déjà pas devenue un vain mot. Cette valeur est d'ailleurs vidée de tout son sens quand un membre, pour une raison ou une autre, vient à perdre la boussole. Ce dernier se retrouve alors rejeté par les siens au point où il n'a plus pour seule alternative que la rue.

Mais, est-ce pour autant que la société devrait lui dénier son côté humain ou le reléguer à un statut de sous-homme ? S'il est manifeste que les familles rechignent de plus en plus a assumer leurs responsabilités dans la prise en charge de leurs fous, c'est à l'Etat que revient ce rôle au moyen de structures appropriées.

Peut-être faudrait-il repenser Melen, car en plus d'être une bombe sociale, il est, en effet, honteux et même traumatisant, notamment pour les mineurs, de continuer a regarder des hommes et des femmes déambulant en tenue d'Adam ou d'Ève dans la ville.

Il est donc important que les autorités initient une véritable politique de prise en charge de ces personnes en vue de restaurer leur dignité. Soulignons enfin que dans son livre intitulé " Désaliéner ? Folies(s) et société(s)", Lucien Bonnafé écrit : "On juge du degré de civilisation d'une société à la façon dont elle traite ses fous".

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Lire - Insalubrité : quand les malades mentaux s'y mettent

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