La vente et la consommation de stupéfiants continuent de gangréner les établissements scolaires, touchant aussi bien le primaire que le secondaire. Ce, en dépit des interdictions et la vigilance des responsables éducatifs. Les élèves, de plus en plus jeunes, s'adonnent à ces pratiques, comme en témoignent les vidéos récemment diffusées sur les réseaux sociaux, montrant des mineurs de moins de 15 ans en possession de substances psychotropes au sein même de leurs écoles.
La semaine dernière, le lycée Raymond-Boukat, situé à Mindoubé 2 dans le 5e arrondissement de Libreville, a été le théâtre d'un événement marquant. Le proviseur, Omer Madzou, a pris une décision audacieuse en remettant à la justice deux élèves de terminale B et en excluant un autre, tous trouvés en possession de drogues. Cette action, bien que nécessaire, a provoqué des remous parmi les élèves, certains allant jusqu'à proférer des menaces de représailles contre ceux qui ont dénoncé les dealers présumés.
Le proviseur a expliqué qu'il a agi après avoir découvert des substances illicites dissimulées dans un casier. En fouillant les ordures laissées par ses camarades, il a mis à jour une situation alarmante qui ne peut plus être ignorée. Les conséquences de cette décision sont lourdes : d'un côté, la volonté de protéger l'intégrité des élèves et de l'établissement, de l'autre, la peur de représailles qui plane désormais sur ceux qui s'opposent à cette culture de la drogue.
Ce phénomène de la drogue au sein des écoles soulève des questions cruciales sur la responsabilité des parents, des enseignants et des autorités. La lutte contre ce fléau nécessite une mobilisation collective, car il en va de l'avenir de la jeunesse. Le lycée Raymond-Boukat, en prenant une position ferme, pourrait bien devenir un exemple à suivre pour d'autres établissements confrontés à la même problématique. La situation actuelle appelle à une réflexion profonde sur les moyens à mettre en œuvre pour éradiquer ce fléau et protéger les élèves, avant qu'il ne soit trop tard.
Enquête