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Politique

Éditorial : Un homme, une voix !

Lin-Joël Ndembet, Directeur de Publication et Rédaction à L’Union © Malkolm Minkoh

Lin-Joël Ndembet, Directeur de Publication et Rédaction à L’Union © Malkolm Minkoh

C'est donc tout naturellement que dans l'isoloir des bureaux établis aussi bien sur l'ensemble du territoire qu'à l'extérieur du pays, que l'électeur, seul face à sa conscience et surtout convaincu par la pertinence du projet et la force des idées émises par le candidat qu'il aura jugé apte à conduire le destin du Gabon pour les sept prochaines années, accomplira son acte de foi et de grande responsabilité pour son avenir et celui du pays. En glissant le "bon" bulletin dans l'urne entre celui du "Bâtisseur" Brice Clotaire Oligui Nguema, donné grand favori du scrutin, d'Alain-Claude Bilie-By-Nze, chantre de la "rupture" ou celui des six autres prétendants au fauteuil présidentiel.

Sa voix au même titre que celles des autres électeurs compte et revêt toute son importance dans ce scrutin, puisqu'à travers son choix, il devient, lui-aussi, un acteur de la nouvelle page de l'histoire de notre pays que nous sommes en train d'écrire avec cette première élection de la Ve République qui se veut exemplaire, différente à bien des égards des autres organisées depuis l'avènement du multipartisme en 1990.

En effet, gardant à l'esprit les souvenirs des scrutins souvent émaillés de violences post-électorales à cause des résultats tronqués et qui donnent l'impression à l'électeur qu'on lui a "volé" son libre choix exprimé dans l'isoloir. D'où la déception qui a affecté notre vivre-ensemble de ces dernières décennies. Aussi, chaque Gabonais caresse-t-il l'espoir que cette fois sa voix sera bien prise en compte. Il espère tout aussi que le résultat final reflétera bien son aspiration au renouveau, au changement, à plus de démocratie, plus de liberté...

Ainsi, le président élu va jouir de la crédibilité dont a besoin un dirigeant ayant des grandes ambitions pour son pays pour rayonner sur la scène internationale où cette présidentielle est soigneusement scrutée, parce qu'intervenant 19 mois après le "coup de force" qui a mis fin au régime d'Ali Bongo Ondimba.

Dès lors que les conditions de transparence et de justice ont été réunies, comme l'affirme le ministre de l'Intérieur, Hermann Im-mongault, le Gabon aurait démontré aux contempteurs de l'Afrique que la tenue d'élections libres et justes n'est pas que l'apanage des pays du Nord. Demain, notre pays sera l'exception qui confirme la règle tout en s'engageant sur une nouvelle voie, celle du «renouveau démocratique» .

C'est aussi une "rupture" avec les régimes militaires d'Afrique dont la tendance est de "confisquer le pouvoir". Au Gabon, la promesse faite par nos militaires à leur arrivée au pouvoir le 30 août 2023 de rétablir l'ordre constitutionnel aura été tenue. Ainsi, tous les efforts déployés pour légitimer le processus électoral, à travers l'adoption d'un Code électoral, la mise en place de tous les instruments indispensables au bon déroulement du vote, en présence des observateurs nationaux et internationaux, procède de cette volonté de nos autorités à répondre favorablement aux exigences d'une élection libre et démocratique.

Pour autant, la mauvaise gestion des résultats qui, depuis la première présidentielle de 1993, a été une source de vives tensions, est le défi à relever à tout prix pour redonner confiance à celles et ceux qui ont perdu foi en notre système électoral et à éviter qu'on ne sombre, à nouveau, dans ces frustrations alimentant malheureusement les crises post-électorales.

Gageons que cette page sera cette fois définitivement tournée en laissant parler enfin les urnes.

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