Lambaréné : rareté des pièces de monnaie dans la cité

La Banque centrale des États de l’Afrique centrale (BEAC) a présenté, il y a peu, lors d’une cérémonie à Bangui (Centrafrique), sa nouvelle gamme de pièces de monnaie. Baptisé "type 2024", l’éventail de ces pièces de monnaie a été mis en circulation récemment dans les Banques des pays membres de la BEAC – dont le Gabon – pour ainsi pallier la problématique récurrente de la pénurie constatée à bien des niveaux.

Si cette annonce a été applaudie et perçue comme salutaire par les usagers, il reste que sa circulation se fait toujours désirer sur le marché. Pour preuve, à Lambaréné, dans le Moyen- Ogooué, les pièces de monnaie se font toujours rares. Un détail qui fragilise, bien entendu, les échanges dans les différentes transactions commerciales, lors des achats et dans les transports en commun.

"Cette situation nous embarrasse. Nous sommes toujours obligés de surfacturer nos destinations faute de monnaie. Quelquefois, pour une distance de 200 francs, nous nous voyons obligés de proposer 500 F, parce que l'usager ou le transporteur vous exige la petite monnaie avant de monter à bord de son taxi ou clando", a fait savoir une riveraine.

À vrai dire, cette rareté favorise les commerçants, surtout ceux du secteur des transports en commun, qui se font du beurre en pareille saison de l’année où il fait extrêmement chaud.

"Tout le monde est pénalisé. Par défaut de monnaie, les commerçants voient leurs recettes journalières touchées, et les gens arrivent en retard à leurs lieux de travail, car on leur exige toujours la monnaie pour monter à bord d'un véhicule de transport en commun", a relativisé, tout en s’indignant, Armand Moudjegou, président du Syndicat des transporteurs terrestres de Lambaréné.