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Économie

Interruption du trafic routier à Ayeme-Bokoue : Colas-Gabon a sous-estimé le débit d'eau

Le ministre des Travaux publics visite la route de Kango © DR

En fin de semaine dernière, une interruption de la circulation a été enregistrée au niveau du village Ayeme-Bokoue, dans le département du Komo-Kango, dans les deux sens de la route nationale (L'Union du week-end). Et cela a duré plusieurs heures, avant le rétablissement du trafic par Colas-Gabon qui exécute les travaux de réhabilitation de la section de route comprise entre Nsilé et Bifoun, soit 63 km.

Le lendemain de l'incident, le ministre des Travaux publics, Flavien Nzengui Nzoundou, s'est rendu dans cette bourgade située à une vingtaine de kilomètres de Kango. À l’origine de cet incident, l'effondrement des buses provisoires installées par l'entreprise adjudicataire au niveau de la déviation, selon les explications fournies au membre du gouvernement de la Transition par les techniciens de Colas-Gabon.

Le chantier de rénovation de la route Nsilé- Bifoun, lancé le 19 juin 2023 par le chef de l'État déchu, englobe également le remplacement des buses métalliques par des dalots en béton armé. Il y en a seize à réaliser en tout.

Pour cette tâche, Colas-Gabon a procédé à l'aménagement des déviations aux endroits où doivent être construits les ouvrages en question. C'est le cas à Ayeme-Bokoue où l'entreprise, sous le regard de l'administration compétente et de la mission de contrôle, semble cependant avoir sous-estimé le débit de la rivière en posant des buses provisoires de petits diamètres. Cette situation a favorisé une retenue d'eau devenue insoutenable avec les pluies récemment tombées pendant trois jours sans interruption. Conséquence : les buses provisoires ont cédé sous la pression des eaux.

Auparavant, les populations riveraines ont dû, pour certaines, dormir les pieds dans l'eau et, pour d'autres, abandonner leurs habitations partiellement immergées. Profitant de sa présence dans la contrée, le ministre Flavien Nzengui Nzoundou est d'ailleurs allé constater les dégâts causés aux villageois par la retenue d'eau ainsi créée.

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