Libreville peut entrevoir son avenir politique et économique avec Washington avec beaucoup de sérénité. En effet, le 28 mai 2025, l’administration de Donald Trump a décidé de lever toutes les sanctions qui pesaient sur le Gabon. Des sanctions imposées au lendemain des événements du 30 août 2023 qui ont mis fin au régime autocratique d'Ali Bongo Ondimba.
"Le Secrétaire d'État, Marco Rubio, vient d'obtenir du Congrès la levée des sanctions sur le Gabon, au titre de la Loi 7008, après avoir fait un rapport sur le retour à l'ordre constitutionnel au Gabon. À la différence des cas d'autres pays, la décision a été prise en moins de trois semaines. La manière de prendre cette décision illustre l'appréciation positive dont continue de jouir le Gabon à Washington. Marco Rubio a expliqué au Congrès que le Gabon a mené une transition exemplaire qui peut servir d'exemple dans d'autres pays ", précise un document de la représentation diplomatique du Gabon près les États-Unis d’Amérique.
Un soulagement pour le Gabon, qui, avec cette levée de sanctions, redevient un partenaire diplomatique désormais fréquantable et fiable du continent africain. Si, pour mémoire, " le 23 octobre 2023, le Département d'État avait informé de l'application de la Section 7 008 sur le Gabon, suite au "coup de Libération", considéré par l'Administration américaine comme un coup d'État ", les autorités gabonaises n’avaient pas manqué de rassurer tous nos partenaires au développement ainsi que les États avec qui notre pays est lié et de préciser que le calendrier de la transition serait respecté.
Malgré une "suspension le 26 septembre 2024, du programme de coopération avec le Gabon, à l'exception des activités touchant l'humanitaire, la santé et l'éducation ", Libreville continuait de plaider sa bonne foi. En effet, dès leur prise de pouvoir, les militaires avaient annoncé un agenda qu’ils se sont engagés à respecter à la lettre. Et menée de main de maître par le désormais président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, cette transition a été saluée par tous, notamment les dirigeants du pays de l’Oncle Sam.
"La Transition au Gabon bénéficiait déjà d'une perception positive à Washington. Ainsi, le 7 août 2024, le secrétaire d'État adjoint, Kurt Campbell, avait demandé une levée par dérogation, en invoquant les intérêts partagés du Gabon et des États-Unis en matière de sécurité ", renseigne le document.
Saluant le caractère inclusif de la transition, "le 9 octobre 2024, dans la note publique 12 518, l'administration Biden avait sollicité du Congrès la levée de la Section 7 008 des opérations et des programmes concernés sous la Loi de Finances FY 2024 SFOAA. C'est ainsi que la coopération dans le domaine de la sécurité a pu se poursuivre sans contraintes majeures. Les Manœuvres OBANGAME Express sont une illustration, ainsi que l'inclusion du Gabon (19e pays africain) dans le State Partnership Program avec la Garde nationale des États-Unis ". Avec cette levée des restrictions, qui intervient quelques semaines seulement après celle de l’Union africaine (UA), le Gabon peut à nouveau bénéficier d’une coopération économique renforcée avec la Maison Blanche.
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