Camélia Ntoutoume-Leclercq, ministre d'État, ministre de l'Éducation nationale, a été distinguée par le magazine Forbes Afrique parmi les 50 femmes africaines qui, par leur parcours et leur engagement multiforme, innovent dans la construction de l’Afrique.

Son parcours est inspirant. Selon certaines confidences, le président français, Emmanuel Macron, et le défunt président tchadien, Idriss Déby Itno, ne tarissaient d'ailleurs pas d’éloges vis-à-vis d’elle.

Élue le 29 juin 2019 à N’Djamena au Tchad, à la présidence de la Confédération internationale des associations françaises et étrangères des anciens élèves de l’École nationale d’administration (ENA) de France avec 56 % des voix, Camélia Ntoutoume-Leclercq, est la première femme à prendre la tête de cette puissante association de réseautage dont les membres sont présents dans 134 pays.

Actuelle ministre d’État en charge de l’Éducation nationale et de l’Instruction civique du gouvernement Ndong Sima, elle est la seule femme "rescapée" des membres du gouvernement du pouvoir déchu à figurer dans le 2è gouvernement du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). Et la seule également à conserver son portefeuille ministériel depuis mars 2022.

Au sujet de la gouvernance, après avoir marqué son passage comme conseillère à la Primature où ses innovations dans la communication ont marqué les esprits, elle est devenue ministre déléguée puis ministre de l’Éducation nationale. Elle s’est engagée à matérialiser la vision du général-président en organisant une école inclusive, équitable, de qualité et en phase avec les réalités socioculturelles gabonaises.

Elle initie alors des innovations dans le système éducatif gabonais comme l’option de l’autonomisation de l’élève par l’enseignement des connaissances pratiques et transversales grâce à l’approche par les compétences (APC), l’inclusion du numérique, l’augmentation des structures d’accueil avec le soutien des partenaires au développement, l’organisation de concours d’excellence dans les matières scientifiques pour former une élite capable de répondre aux défis de l’heure ; la création récente de trois instituts de formation des enseignants pour répondre aux besoins d’un enseignement de qualité ; etc.

On peut ajouter au nombre des innovations, la conception du cadre d'orientation curriculaire dont découlent l'harmonisation des coefficients et les premiers manuels gabonais au secondaire, l'éducation environnementale et l'introduction des langues maternelles, la redynamisation de la vie scolaire avec l'organisation des activités socio-éducatives dans tout le pays.

Sur le plan politique, la native de Meyang à Ntoum, dans le département du Komo-Mondah, partage désormais le leadership avec le vice-Premier ministre, chargé de la Planification, Alexandre Barro Chambrier, dans la province de l’Estuaire.