À moins de trois mois des prochaines élections couplées en République gabonaise, le ministère de l'In- térieur, dorénavant en charge de l'organisation des scrutins électoraux, est à pied d'œuvre. En témoigne la prestation de serment devant la Cour constitutionnelle des membres de la Commission nationale d'organisation des élections et du référendum (CNO- CER), mercredi.
Un cérémonial marquant ainsi le lancement du processus électoral. Lequel, de l'avis de quelques ob- servateurs, "piétine" ou presque. Au regard des zones d'ombre entourant pour l'heure ledit pro- cessus. Première interrogation, et pas des moindres, celle inhérente à la révision de la liste électorale. Singulièrement en année électo- rale. À quand interviendra cette révision ? À en croire l'article 48 de la Loi organique portant Code électoral en République gabonaise : "(...) Cette liste fait l'objet d'une révision annuelle et avant chaque scrutin. La période de révision est fixée par voie ré- glementaire".
Le même article dispose que : "La durée de l'enrôlement est de trente (30) jours. Celle-ci peut faire l'objet d'une prorogation dont la durée est fixée par arrêté du ministre de l'Intérieur. Cette prorogation ne peut excéder huit (08) jours". Le premier tour des élections couplées (législatives et locales) étant fixé au 27 sep- tembre prochain, quand aura lieu la révision électorale ?
Quid des commissions élec- torales ? Mystère et boule de gomme ! Toutefois, l'aricle 18 nous apprend que : "Trente (30) jours au plus avant la date de toute élection politique et dix (10) jours au plus avant la date du référendum, le ministère de
l'Intérieur met en place les com- missions électorales locales". Dans la même foulée la mise en place de l'Autorité de contrôle des élections et du référendum (ACER), relevant encore de l'in- connu, interroge. Quoiqu'en la matière le ministère de l'Intérieur peut se gargariser de tenir les délais. À ce propos, l'article 30 du Code électoral indique : "Elle (Ndlr : l'ACER) est mise en place au moins un (1) mois avant le déroulement du scrutin et prend fin trois (3) mois après celui-ci". Tout comme pour la présidentielle du 12 avril dernier, la mise en place de ce "gendarme des élections" doit en principe s'appuyer sur les dispositions de l'article 32 du même texte.
Lequel stipule : "L'ACER com- prend neuf (09) membres nom- més par décret. Ils sont choisis, après appel à candidature, parmi les personnalités de nationalité gabonaise connues pour leur intégrité, leur probité morale, leur compétence, leur neutralité et leur impartialité. Le ministère de l'Intérieur reçoit et dépouille les candidatures..."
Après le tamis effectué par le ministère de l'Intérieur s'ensuit la confirmation par le chef de l'État. En effet, un autre alinéa du même article précise : "Les membres de L'ACER sont nommés par décret du président de la République pour un mandat de quatre (04) mois. Les membres de L'ACER prêtent serment de- vant la Cour constitutionnelle". Espérons que la déclaration de presse du ministre de l'Intérieur, Hermann Immongault, ce jour, fera la lumière sur les interroga- tions soulevées ci-dessus.
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