Crise au sein du Comité olympique  : vers une assemblée générale décisive

Le CNOG traverse une tempête sans précédent sous la présidence de Cresant Pambo. La récente démission de Roland Moussavou et Édith-Florida Biyoghe, respectivement 3e et 2e vice-présidents, a plongé l’organisation dans l’incertitude. Ces départs, sans explications claires, soulèvent des questions sur la gouvernance et la dynamique interne du comité. Pambo, déjà sous le feu des critiques, a également surpris en retirant la candidature de son secrétaire général, José-Walter Foula, pour un poste clé au sein de l’Association des comités nationaux olympiques d'Afrique (ACNOA) Zone 4, un poste qui aurait dû revenir au Gabon.

Face à cette situation chaotique, quinze des seize présidents de fédérations sportives ont décidé de convoquer une assemblée générale extraordinaire le 15 février prochain. Dans leur courrier adressé à Pambo, ils expriment leur préoccupation face à la crise qui secoue le CNOG et insistent sur la nécessité de préserver les valeurs fondamentales de l'olympisme. "Nous voulons savoir ce qui se passe. D’autant plus que le président a suspendu le salaire de son SG sans explications", a déclaré l’un des présidents, illustrant l’inquiétude ambiante.

L’ordre du jour de cette assemblée est clair : il s’agira de faire la lumière sur la crise actuelle. Cresant Pambo, qui n’est à la tête du CNOG que depuis deux ans et demi, se retrouve désormais sur la corde raide. À quelques semaines d’un rendez-vous crucial, il devra justifier ses choix et apaiser les tensions qui menacent de faire imploser le comité.

La situation actuelle soulève des interrogations sur l’avenir du CNOG et, par extension, du sport gabonais. Les présidents de fédérations, en quête de transparence et de responsabilité, semblent déterminés à obtenir des réponses. La réunion du 15 février pourrait donc être un tournant décisif pour Cresant Pambo : réussira-t-il à restaurer la confiance au sein du CNOG, ou sera-t-il contraint de céder face à la pression grandissante ? Le dénouement de cette crise pourrait redéfinir le paysage sportif au Gabon pour les années à venir.