Au terme de dix jours de travaux, le Comité de rédaction de l'avant-projet de loi sur les partis politiques a livré sa copie mercredi dernier dans les locaux du ministère de la Réforme des institutions. "Un texte fondateur destiné à encadrer la vie politique à l'aube de la Ve République", selon le coordonnateur général dudit comité, François Ndong Obiang, par ailleurs ministre de la Réforme des institutions.
Fruit d'une démarche inclusive, celui-ci est appelé à régir le fonctionnement des formations politiques dans notre pays en déterminant les conditions de création, de déclaration ainsi que les règles de leur financement, suspension et dissolution en tenant compte des principes de transparence, responsabilité, intégrité, etc. Bien qu'aucune information n'ait filtré desdits travaux, sur la base des recommandations du Dialogue national inclusif (DNI) tenu au stade d'Angondjé en 2024, certaines de ses dispositions devraient rendre plus draconiennes les conditions de mise sur pied d'un parti politique dans notre pays, histoire d'en finir avec les "partis familiaux, gazelles, etc."
Lesquels, au plus grand désarroi des populations, ne sont que des "entreprises politiques dépourvues d'assises au service des intérêts personnels de leurs promoteurs" dont la plupart n'ont jamais concouru au suffrage universel.
Le texte auquel sont parvenus en toute collégialité les trente-cinq (35) membres du comité ne participe donc pas, selon l'un d'entre eux, d'une volonté de destruction des cent quatre (104) formations politiques répertoriées dans notre pays, mais d'une "noble ambition" de les rendre plus dynamiques, vecteurs de développement et d'épanouissement politique des Gabonais et Gabonaises.
En clôturant les travaux, François Ndong Obiang a salué la qualité du travail abattu par les "architectes d'un avenir où la justice sociale et l'équité ne sont pas de vains mots, mais des réalités tangibles". "Le Gabon de demain se construit aujourd'hui, et c'est notre mission de veiller à ce qu'il soit porteur d'espoir, de dignité et de fierté pour les générations futures", a-t-il souligné.
Le texte est désormais sur la table du gouvernement pour d'éventuels amendements en attendant sa transmission au Parlement de laTransition.
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