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Société & Culture

Adrien Nguema Mba fera-t-il mieux que Rapontchombo ?

Adrien Nguema Mba

Ainsi, selon certaines informations selon lesquelles l'ancien édile Judes Ibrahim Rapontchombo aurait signé des arrêtés non conformes et antidatés, avant de prendre la porte et pour protéger des membres de son entourage, pour recruter ou faire avancer en grade de nombreuses personnes, a vite circulé.

D'après de multiples sources, elle serait avérée et mettrait dans l'embarras la nouvelle équipe municipale. Et ici le conditionnel est vraiment de mise. Car il est difficile de ne pas se demander, quand on connaît le micmac qui règne dans la principale mairie du pays, si la fuite, dans les médias, de tels documents n'est pas volontaire. Cela peut être une stratégie pour démontrer, ou tenter de le faire, qu'on veut imposer une gestion différente de la précédente. Cela pourrait être une manière de faire endosser au nouveau délégué spécial l'uniforme de ''Monsieur Propre''.

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Sauf que ce petit jeu n'est pas nouveau. Il est reproduit chaque fois que le fauteuil municipal change de main. Mais avec tous les dossiers posés sur sa table, qui vont de la lutte interminable contre l'insalubrité à la gestion toujours chaotique des marchés municipaux, il est difficile de ne pas se demander si Adrien Nguema Mba ne va pas connaître une trajectoire similaire à celle de Judes Ibrahim Rapontchombo. C'est-à-dire un début de mandat tout feu tout flamme et un essoufflement "programmé" au fur et à mesure qu'il durera à la tête de l'Hôtel de Ville.

Quelle est sa réelle marge de manoeuvre ? En se basant sur des données relatives au budget, entre autres, elle paraît assez réduite. Pour le comprendre, il faut faire un petit retour vers le passé. En juin 2021, alors qu'il vient de démissionner de l'Hôtel de Ville, Eugène Mba fait le bilan de ses six mois comme maire de Libreville. Il va ainsi indiquer que le budget primitif, adopté des mois plus tôt, avait été de 27,719 milliards de francs CFA. Tout en étant insuffisant. "En légère hausse par rapport à celui de l’exercice précédent, mais inférieur aux ressources nécessaires pour relever les défis auxquels la mairie de Libreville est confrontée", avait-il précisé.

À son tour, Christine Mba ne fera pas mieux. Ni Judes Ibrahim Rapontchombo après plus d'une année à la tête de la mairie. Tous deux ne sont pas parvenus à faire mieux qu'un budget d'un peu plus de 26 milliards. Ce qui n'a pas permis de mener à bien plusieurs projets. Dont la lutte contre l'insalubrité.

La parafiscalité (lire Mont-Bouët : les commerçants déclarent la guerre aux taxes illégales) est aussi un problème à résoudre. Mais avec l'arrestation de leaders syndicaux par la police municipale, jeudi dernier (même s'ils ont été libérés vendredi matin), qui ne veulent plus payer de taxes qui ne sont pas légales, il est évident que plusieurs balais seront nécessaires pour nettoyer les écuries.

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