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Politique

Présidentielle : Alain-Claude Bilie-By-Nze souhaite "bon vent" à Oligui Nguema

Alain Claude Bilie-By-Nze lors de sa déclaration.

Alain Claude Bilie-By-Nze lors de sa déclaration. © DR

Candidat au scrutin présidentiel du 12 avril dernier, Alain-Claude Bilie-By-Nze s'est présenté devant la presse hier à Libreville pour faire une déclaration. Le natif du canton Ntang-Louli, dans la province de l'Ogooué-Ivindo, est apparu avec un air traduisant une double expression. Le reflet de son ressenti au terme de ce processus qui le voit terminer deuxième (3,02 % des suffrages exprimés) derrière Brice Clotaire Oligui Nguema, lequel a été déclaré (largement) vainqueur avec 90,35 %.

D'abord, il s'est dit déçu d'avoir perdu la présidentielle. Ce qui se comprend à juste titre, car on ne prend pas part à une compétition avec l'idée de la perdre d'avance. À moins que l'on soit un véritable touriste politique. Ce qui n'est assurément pas le cas de M. Bilie-By-Nze qui, dernier Premier ministre d'Ali Bongo Ondimba, savait pertinemment où il allait.

"Nous prenons donc acte de ces résultats avec gravité et lucidité. Le choix de la continuité l'a emporté sur celui de la rupture que nous prônions et que j'appelle de tous mes vœux pour le pays. Ce choix de la continuité, je le respecte même s'il ne saurait emporter mon adhésion", a-t-il déclaré.

Non sans railler "une victoire arrachée dans des conditions opaques et contestables". Et de s'interroger sur la sincérité des suffrages exprimés attribués à chaque candidat. "L'addition de ces suffrages parle de 95,18 %, soit 4,82 % qui manqueraient au compteur. Introduisant ainsi un doute légitime quant à la sincérité des chiffres avancés par le ministère de l'Intérieur. Cette masse manquante suffit à discréditer cette élection dont les scores soviétiques trahissent la compétition ridicule entre soutiens zélés voulant absolument plaire à leur maître", a-t-il balancé.

Est-ce la réaction d'un mauvais perdant ? À chacun d'apprécier. "Certes, je n'ai pas gagné cette élection. Mais le vainqueur désigné, l'a-t-il vraiment emporté à la régulière ? Et le score qui m'est attribué, est-il sincère ou relève-t-il au contraire d'une stratégie visant à tenter de geler toute possibilité de rebondir ?", s'interroge-t-il.

D'un ton soupçonneux, il a indiqué que "le 12 avril n'était pas une élection libre mais une réplique à l'identique de la mascarade référendaire. C'était surtout la mise en scène d'un pouvoir qui veut s'éterniser en usurpant les habits de la rupture, alors qu'il n'est que la résurgence en pire du système que les militaires avaient annoncé anéantir le 30 août 2023".

Se considérant comme un "démocrate dans l'âme", Alain-Claude Bilie-By-Nze a néanmoins salué le climat d'apaisement dans lequel cette élection présidentielle s'est déroulée. Même si, a-t-il dit encore, "l'équité s'est trouvée malmenée par la disproportion des moyens entre un candidat menant campagne au frais du contribuable et les autres devant se contenter de leurs ressources personnelles".

Sur ce point précis, le Code électoral semble situer pourtant tout le monde. En son alinéa 4, l'article 180 dispose que "(...) Toutefois, le président de la République en exercice, candidat, conserve les avantages liés à sa fonction, notamment la sécurité, les moyens de transport et les infrastructures d'accueil appartenant à l'État, sous réserve des prescriptions spécifiques de la présente loi. "

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