Alors que le processus électoral de la présidentielle du 12 avril dernier tire inexorablement à sa fin, tout le monde ou presque s'accorde à reconnaître le bon déroulement dudit scrutin. Les observateurs nationaux, de l'Union européenne (UE), ceux de la Communauté économique des États d'Afrique centrale (CEEAC) et de l'Union africaine (UA) et bien d'autres félicitent la prouesse réalisée. À preuve Mahamoud Ali Youssouf, président de la Commission de l'Union africaine, entre autres, n'a pas tari d'éloges à ce sujet. Non sans inviter les autorités gabonaises à maintenir le cap.
Contrairement aux précédentes échéances électorales (Ndlr : organisées sous l'ère de feu Omar Bongo Ondimba et de son successeur Ali Bongo Ondimba), le moins que l'on puisse dire c'est que la dernière présidentielle a été inédite.
D'abord par son taux de participation de l'ordre de 70 %. Pour une fois, les Gabonais se sont rendus massivement aux urnes pour élire leur président de la République. Ensuite, aucuns remous et autres violences (comme cela a souvent été le cas par le passé), à ce jour, n'ont été enregistrés sur l'ensemble du territoire national et au sein de la diaspora.
À ce propos, comment ne pas souligner qu'aucun des sept (7) adversaires de Brice Clotaire Oligui Nguema – donné grand vainqueur de la présidentielle avec 94, 85 % des suffrages exprimés si l'on s'en tient aux résultats provisoires annoncés par Hermann Immongault, ministre de l'Intérieur et de la Sécurité — ne compte introduire de recours auprès de la Cour constitutionnelle ?
Cerise sur le gâteau, les huit (8) candidats à la magistrature suprême ont tous salué une élection apaisée. Tout comme le landerneau politique. Plutôt rarissime sous les tropiques !
En attendant la proclamation définitive des résultats par la Cour constitutionnelle, la vie a repris son cours normal en République gabonaise. Comme si l'élection était un lointain souvenir. C'est dire que le cas du Gabon est en passe de devenir un cas d'école à l'échelle continentale.
Pour rappel, en déposant Ali Bongo Ondimba le 30 août 2023, Brice Clotaire Oligui Nguema et ses "frères d'armes" du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) s'étaient mis les instances internationales à dos. Lesquelles, par principe, avaient condamné cette prise de pouvoir par la force. Il aura fallu que la tête de file du CTRI prenne son bâton de pèlerin et donne de sérieux gages de retour progressif à l'ordre constitutionnel via un chronogramme plus ou moins respecté au finish. S'ensuivront la levée des sanctions ainsi que le retour du Gabon au-devant de la scène internationale. Puis, l'organisation sans heurts de l'élection présidentielle.
Reste désormais à la Commission nationale d'organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER) de poursuivre sur cette lancée lors des législatives et locales à venir, au terme desquelles la page de la Transition sera définitivement tournée.
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