Face aux plaintes récurrentes des populations concernant la hausse inexplicable de leurs factures d’eau et d’électricité, la Société d’énergie et d’eau du Gabon brille, comme à son habitude, par une certaine arrogance.
Interrogé par nos journalistes sur les raisons de ces augmentations, le service communication de la SEEG a préféré botter en touche en adoptant une attitude de défiance à la limite de la provocation. Une posture qui peut laisser croire que le directoire de l’entreprise est bien au fait de ces surfacturations, et qu’elle les entretiendrait d’une certaine manière, sans en être inquiétée. En effet, malgré la médiocrité de son service et de sa couverture insuffisante sur l’ensemble du territoire national, la SEEG réussit, à chaque exercice annuel, à dégager des bénéfices considérables. Un exploit que croit comprendre la Direction générale de l’économie et de la politique fiscale dans ses notes de conjoncture trimestrielles.
L’entreprise doit l’augmentation continue de son chiffre d’affaires "à la hausse des volumes facturés et au relèvement du prix moyen de l’eau et de l’électricité", indique la DGEPF dans ses rapports. Une forme de spoliation honteuse qui bénéficierait donc à ses actionnaires. Deux questions : la SEEG maintiendrait-elle ses équilibres financiers en surfacturant sa clientèle ? L’État, qui est son principal actionnaire à travers la Société de patrimoine, est-il au fait de cette situation scandaleuse ?
À défaut d’avoir des explications claires et précises de l’entreprise, répondre par l’affirmative ne serait pas un crime.
Maxime Serge MIHINDOU
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