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Politique

Rentrée judiciaire 2024-2025 : la lutte contre la corruption comme leitmotiv

Le président de la Transition Oligui Nguema lors de la rentrée judiciaire 2024-2025. © DR

En présence du chef de l'État, président du Conseil supérieur de la magistrature, le Palais de justice de Libreville a accueilli, hier, l'audience solennelle de rentrée des Cours et tribunaux. Une cérémonie officielle qui, pour ainsi dire, ouvre l'année judiciaire 2024-2025. Et constitue un espoir pour les justiciables, notamment ceux en attente de jugement, de pouvoir comparaître à la barre et d'être fixés, chacun, sur son sort.

En attendant, cette cérémonie de rentrée judiciaire a été marquée par plusieurs allocutions qui ont souligné la place fondamentale qu'occupe la justice dans l'édification d'un véritable État de droit, et particulièrement dans la restauration prônée par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). En effet, les différents intervenants ont fondé l'espoir d'une année judiciaire fructueuse où la lutte contre la corruption sera au cœur des grandes actions.

"La lutte contre ce phénomène est sans doute le défi le plus pressant qui se pose à nos administrations. Ce fléau sape l'État de droit et le respect des droits humains. Il contribue à aggraver les inégalités, la pauvreté et affecte négativement les valeurs morales d'une société. Il détruit l'intégrité, l'éthique et compromet le fonctionnement optimal de l'État, pilier essentiel de toute société démocratique", a souligné le premier président de la Cour de cassation, Julienne Olga Nzamba Massounga-Tchikaya.

Non sans évoquer la problématique de la corruption dans le milieu judiciaire et des dommages qu'elle cause. "Oui, il y a des dérives, des comportements déviants dans le milieu judiciaire comme il y en a dans d'autres administrations. Il ne s'agit pas de nous dédouaner ou de relativiser le phénomène, encore moins de nous ranger derrière la fatalité de ce fléau. La corruption est un vice contre lequel nous devons absolument lutter, c'est pourquoi nous plaçons encore cette année sous le sceau de la lutte contre ce phénomène", a-t-elle lancé.

C'est, à l'évidence, le sens même d'une partie de l'allocution du procureur général près la juridiction citée plus haut. Bosco Alaba Fall a indiqué que "la perception qu'ont les justiciables de notre institution doit nous conduire à améliorer davantage l'image de notre justice, en prenant conscience de la nécessité d'observer les textes de loi et, surtout, en nous départissant des comportements qui avilissent notre secteur".

Pour le reste, la solennité d'hier était l'occasion, comme le veut la tradition, de jeter un regard sur l'année écoulée tout en évoquant les projets du monde judiciaire. Sur le premier aspect, le rapport moral dressé par l'Inspecteur général des Services judiciaires sur l'activité des juridictions du pays, ne signale guère d’incidents majeurs, selon Bosco Alaba Fall. Lequel a attribué cette accalmie au gouvernement qui a apporté des solutions à une partie des problèmes ayant souvent motivé les grèves à répétition des magistrats.

Pour autant, au-delà de ces avancées, des zones d'ombre apparaissent encore au grand tableau des besoins à satisfaire. Mais le procureur général n'a pas voulu s'y étendre.

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